Retraites: Édouard Philippe juge les casserolades "moins efficaces que le travail et l'effort"

L'ancien locataire de Matignon dit ne pas être contre l'utilisation de casseroles pour protester, toutefois, il continue de soutenir la réforme des retraites pour garantir "plus de prospérité et de solidarité".

"Les Français, quand ils veulent râler et s'opposer, ils savent le faire". Invité de BFM Normandie ce lundi, Édouard Philippe affirme n'avoir "absolument rien" contre les casserolades, utilisés pour protester contre la réforme des retraites et contre la politique de l'exécutif plus largement.

"On est dans un pays libre et démocratique (...). Ils ont parfaitement le droit d'utiliser des casseroles", déclare-t-il.

"Je dis juste que pour préparer l'avenir du pays, les casseroles et l'obstruction me paraissent moins efficaces que le travail et l'effort", poursuit l'ancien Premier ministre, ajoutant que "si on veut plus de prospérité et de solidarité, je crois qu'il faut plus de travail et plus d'effort".

"Il faut travailler plus longtemps"

C'est d'ailleurs par cela qu'Édouard Philippe justifie la réforme des retraites. "Si nous voulons garantir plus de prospérité et de solidarité: il faut travailler plus longtemps", soutient-il.

Il défend le passage de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans notamment par le fait que "nos voisins ont choisi d'aller à 65, 66, 67 ans... Les Espagnols, avec un gouvernement de gauche, ont choisi d'aller à 66 et même un peu plus".

"Je suis pour cette réforme et je sais qu'elle n'est pas populaire", affirme le maire du Havre.

"Dire ce qu'on croit nécessaire alors même que c'est impopulaire, je ne crois pas que ça soit mauvais", conclut-il.

Salomé Robles