Grèves contre la réforme des retraites: quel impact sur le tourisme à Trouville?

Les restaurateurs de la ville ont constaté une baisse de la fréquentation ces dernières semaines.

L'impact des grèves se fait ressentir chez les commerçants de Trouville-sur-Mer dans le Calvados. À la veille d'une dixième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites ce mardi 28 mars, un restaurateur de la commune explique comment il a vu, en quelques semaines, le nombre de touristes se réduire dans son établissement.

"La semaine, on ressent [le manque de clients], moins le week-end. Il y a moins de gens qui viennent juste la journée, comme ils le faisaient avant", explique Samuel Plessis, responsable du restaurant "Les Vapeurs" à Trouville-sur-Mer.

Une baisse de fréquentations qui inquiète les salariés du restaurant. "Ils sont payés au chiffre d'affaires, au pourcentage. Ils ont un intéressement dessus, donc ces derniers mois, ils ont tendance à être un peu plus inquiets", confirme le restaurateur.

Malgré tout, ce restaurant très prisé des touristes continue de tourner. "On a la chance d'avoir le nom qui nous aide, comme d'être là depuis 100 ans, contrairement à des petits restaurants sur le quai".

Des pertes conséquentes pour le secteur

Une baisse de la fréquentation confirmée par Laurent, gérant du "Joinville" à Trouville-sur Mer. "Depuis quelques semaines, le week-end, il y a beaucoup moins de monde."

Une absence de touristes le week-end qui génère des baisses de revenus de l'ordre de "10 à 20%" pour ce restaurateur qui travaille "essentiellement le samedi et dimanche avec des gens de passage". Il se dit "inquiet" par la durée du mouvement et espère une chose: le retour des beaux jours.

Jeudi, le GHR (Groupement des hôtelleries et restaurations de France) s'alarme des conséquences des mouvements sociaux à répétition a écrit à Élisabeth Borne pour s'inquiéter de la durée des mobilisations. Les restaurateurs et hôteliers se disent inquiets. En moyenne, en France depuis deux mois, ils ont vu leurs chiffres d'affaires baisser de 25% à 80%.

Thibault Nadal