"Salle de shoot" à Marseille: le directeur général de l'AP-HM appelle à "ne pas lâcher ce projet"

L'hôpital nord à Marseille. - BFM Marseille
"Je dis à tout le monde de ne pas lâcher ce projet". Invité de BFM Marseille Provence mercredi 7 février, François Crémieux, directeur général de l'AP-HM, est revenu sur l'idée d'une halte soins addictions (HSA) à Marseille. Le 17 janvier dernier, l'144tat s'est positionné contre l'implantation d'une "salle de shoot" sur le boulevard de la Libération.
"C'est le lieu qui a été abandonné et pas le projet. C'est très important de préciser que le principe d'une salle soins addictions à Marseille est je crois, validé par tout le monde, y compris ceux qui étaient réfractaires", explique le directeur général de l'AP-HM.
"Le projet du boulevard de la Libération a au moins confirmé que ceux opposés à ce lieu étaient favorables à ce qu'on prenne mieux en charge celles et ceux qui sont en prise avec des addictions. C'est une très bonne nouvelle et c'est un changement majeur par rapport à quelques années", ajoute-t-il.
Les hôpitaux marseillais trop éloignés du centre
Mais si la halte soins addictions (HSA) ne sera pas implantée à cette adresse, les institutions du comité de pilotage n'enterrent pas le projet. "La question c'est où, comment et quand."
"Certains pensent qu'il serait mieux que ce projet soit installé dans un hôpital. Pourquoi pas? C'est le cas ailleurs, à Paris, à Strasbourg. Je pense que la situation marseillaise ne s'y prête pas", assure de son côté François Crémieux .
Pour le directeur général de l'AP-HM, "les hôpitaux marseillais sont très éloignés des lieux de consommation principaux, des lieux dans lesquels les gens en proie à des addictions vivent".
"Cela ne veut pas dire que l'assistance publique se désintéresse du projet", précise-t-il. L'assistance publique et ses équipes seront au côté du porteur du projet et nous ferons tout ce qu'il sera possible à faire du côté de l'AP pour aider à l'ouverture d'une halte soins addictions."
Le directeur général de l'AP-HM est catégorique: "Je dis à tout le monde de ne pas lâcher ce projet, il est important pour ceux qui consomment."
Une vive opposition des riverains s'était fait entendre contre l'installation au 110 boulevard de la Libération, à laquelle s'était ajoutée la voix de Martine Vassal, présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence. Si la municipalité marseillaise a assuré "prendre acte" de la décision de l'État d'abandonner le projet à cette adresse, Michèle Rubirola, première adjointe, avait déclaré rester "plus que jamais engagée pour mener à bien ce projet de santé publique".