"Salle de shoot" à Marseille: le préfet assure que l'intérêt de l'expérimentation "n'est pas contesté"

Un changement sur la forme, mais pas le fond? Alors que la halte soins addictions (HSA), aussi appelée "salle de shoot", qui doit voir le jour dans le 4e arrondissement de Marseille, ne sera pas installée au 110, boulevard de la Libération comme l'apprenait BFM Marseille Provence ce mercredi 17 janvier, le préfet des Bouches-du-Rhône confirme ce jeudi que le projet n'est pas enterré.
"Il a été considéré de façon concordante, entre les partenaires concernés (...), qu’il était souhaitable de rechercher une autre localisation pour permettre d’apaiser les craintes qui s’étaient exprimées", indique Christophe Mirmand.
Ce dernier assure toutefois auprès de BFM Marseille Provence que "le besoin n’a pas été remis en cause "et que "l’intérêt de cette expérimentation, de cette démarche, n’a pas été contesté".
Avis défavorable
La décision a été prise ce mercredi 17 janvier lors d'une réunion du comité de pilotage (Copil) où était représenté l'État, puisque les ministères de la Santé, de l'Intérieur et de la Justice étaient consultés. Un avis défavorable a été finalement rendu concernant ce projet porté par l'association Asud.
Face à cet avis défavorable, l'État, par la voix du préfet des Bouches-du-Rhône, annonce la poursuite de "la réflexion sur ces modalités de fonctionnement et également sur son implantation" et avance l'hypothèse de l'arrivée d'une "HSA mobile qui pourrait être une réponse à cette problématique". Le travail "va se poursuivre dans les jours et mois à venir pour permettre de répondre à ces exigences".
Le jeudi 11 janvier, invité de BFM Marseille Provence, le maire de la cité phocéenne Benoit Payan, expliquait attendre un "feu vert du gouvernement". Il avait assuré que "si ce n'est pas le 110, ça sera ailleurs", ajoutant qu'il ne laissera "pas des toxicomanes dans la rue".
"Il s’agit de concilier des enjeux de santé publique et de sécurité publique avec cette volonté qui est partagée par la ville et l’ensemble des acteurs pour arriver à trouver la solution la plus pertinente", tempère là encore ce jeudi le préfet des Bouches-du-Rhône.
Depuis le lancement de ce projet, de nombreux riverains s'opposaient à l'implantation de cette "salle de shoot" boulevard de la Libération, craignant notamment l'arrivée de trafics de drogue ainsi que de potentielles conséquences sanitaires, alors que plusieurs établissements scolaires se trouvent à proximité.