Policiers en arrêt-maladie à Marseille: Samia Ghali "choquée" que la police "remette en question le travail de la justice"

"Il faut arrêter ce système qui est en train de nous amener dans un mur". La maire adjointe de Marseille, Samia Ghali, a pris la parole ce samedi sur l'antenne de BFMTV afin d'évoquer la fronde actuellement en cours au sein de la police marseillaise.
De nombreux policiers sont en arrêt-maladie après le placement en détention provisoire d'un de leur collègue, mis en cause dans le passage à tabac d'un jeune homme à Marseille. "La police ne se rend pas service en faisant ce qu'ils font aujourd'hui", a estimé la maire adjointe.
"Je suis choquée que ce soit la police qui remette en question le travail de la justice", affirmait Samia Ghali ce samedi sur notre antenne.
Une cagnotte à plus de 45.000 euros
Si l'élue reconnaît que lors de la nuit d'émeutes où se sont déroulés ces incidents, "Marseille était sous-doté" en termes d'effectifs de police face à une situation "impossible à gérer", Samia Ghali se dit ce samedi "très inquiète".
La maire adjointe de Marseille a notamment dénoncé la création d'une cagnotte ouverte ce jeudi pour les quatre policiers marseillais soupçonnés d'avoir passé à tabac le jeune homme.
"En termes de message, ce n'est pas le bon. Il faut arriver à un apaisement total, que la justice fasse son travail", confiait l'élue marseillaise.
Alors que les policiers font savoir leur colère à Marseille, le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, a rencontré ce samedi dans la cité phocéenne les effectifs des brigades anticriminalité. Un déplacement "non pas pour calmer les troupes, mais pour leur parler et les écouter", affirmait une source proche du dossier à l'AFP ce vendredi.
Quatre fonctionnaires, deux membres de la BAC Sud et deux de la BAC centre, ont été mis en examen dans la nuit de jeudi à vendredi pour violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 5 juillet.