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Loire-Atlantique

Les parents de Lorène, poignardée dans son lycée à Nantes, lancent une association pour la santé mentale des jeunes

Une élève apporte des fleurs au lycée Notre-Dame de Toutes-Aides pour rendre hommage à la suite d'une attaque au couteau le 24 avril 2025, un élève a été tué et trois autres ont été blessés à Nantes.

Une élève apporte des fleurs au lycée Notre-Dame de Toutes-Aides pour rendre hommage à la suite d'une attaque au couteau le 24 avril 2025, un élève a été tué et trois autres ont été blessés à Nantes. - Loic VENANCE / AFP

Après l'agression mortelle au couteau de leur fille au mois d'avril à Nantes (Loire-Atlantique) par un camarade de classe, les parents de Lorène lancent ce lundi 29 septembre une association de prévention autour de la santé mentale des jeunes.

Les parents de Lorène, adolescente de 15 ans poignardée en avril dernier dans son lycée à Nantes (Loire-Atlantique), ont lancé ce lundi 29 septembre une association visant à élaborer et financer des projets de prévention autour de la santé mentale des jeunes.

L'association Effervescence Jeunes sera construite "pas seulement pour les jeunes mais avec les jeunes", réunissant "toutes les générations" pour sélectionner et mettre en oeuvre les initiatives qui seront proposées à l'avenir, ont-ils fait savoir lors d'une conférence de presse.

Ces actions, financées notamment grâce aux plus de 80.000 euros récoltés sur une cagnotte, viseront entre autres à "aider les structures qui font de la prévention" et à les rendre plus accessibles aux jeunes.

"On est arrivés au pied du mur, on ne peut pas continuer comme ça. Beaucoup de gens veulent avancer sur ces sujets, alors pourquoi ne pas se réunir et faire cela ensemble ?", a interrogé la mère de Lorène lors de la conférence de presse.

"Un manque de prise en charge des jeunes"

Fin avril, la jeune fille avait été mortellement poignardée, et trois autres lycéens blessés, par un élève de 16 ans, hospitalisé depuis en psychiatrie. Quelques jours après les faits, le procureur de la République avait indiqué qu'"aucun mobile" ne pouvait être évoqué de "façon certaine".

"Cette attaque aurait sans doute pu être évitée s'il y avait eu un suivi psychologique suffisant (...) Ce drame met en évidence le manque de prise en charge des jeunes sur le plan de la santé mentale", peut-on lire sur le compte Instagram de l'association.

"Il y a aujourd'hui beaucoup de freins, qu'ils soient géographiques, financiers ou en termes de délais", a souligné la mère de l'adolescente.

Les parents de Lorène espèrent également pousser "les politiques locaux et nationaux" à se saisir de ces questions "prioritaires".

L.P. avec AFP