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Un escroc français en cavale arrêté en Ukraine

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- - Illustration - Archives AFP

Condamné à sept ans de prison en 2015, un français en cavale a été arrêté en Ukraine.

La fin d'une cavale de plus de deux ans. Gilbert Chikli, escroc français en fuite condamné à sept ans de prison ferme par la justice française pour ses arnaques "au faux président", a été arrêté vendredi en Ukraine, a-t-on appris samedi de source judiciaire et auprès de son avocat, confirmant une information du Point.

Une audience doit se tenir dimanche en Ukraine devant la juridiction en charge des demandes d'extradition, a indiqué Me David-Olivier Kaminski, dont le client espère être renvoyé en Israël.

"Il a déjà fait 34 mois de détention"

"On a toujours signifié notre accord pour que le reliquat de la peine soit exécuté en Israël", a expliqué l'avocat, en soulignant que si Gilbert Chikli devait toutefois être remis à la France, "il a déjà fait 34 mois de détention sur les sept ans de sa condamnation".

Cela le rendrait "rapidement éligible à une peine aménageable", a estimé Me Kaminski.

Gilbert Chikli, 51 ans, a été interpellé en compagnie d'un ressortissant franco-israélien, a encore indiqué la source judiciaire. De leur côté, les autorités ukrainiennes ont publié un communiqué annonçant l'arrestation d'"un Français impliqué dans des crimes particulièrement graves dans l'Union européenne" .

Chef d'entreprise ou agent des services secrets

Le 20 mai 2015, Gilbert Chikli, alors en Israël, avait été condamné en son absence par le tribunal correctionnel de Paris à sept ans de prison et un million d'euros d'amende pour avoir arnaqué des entreprises telles que Accenture, Alstom, HSBC, la Banque postale, le Crédit lyonnais, Thomson Technicolor.

Sa spécialité: contacter de grandes entreprises en se faisant passer pour le président de la société puis pour un agent des services secrets. Il se faisait remettre des sommes importantes en invoquant notamment la lutte contre le blanchiment ou le terrorisme.

Gilbert Chikli a réussi à détourner 7,9 millions d'euros. La somme de 52,6 millions, qui avait fait l'objet d'un virement, a été récupérée in extremis.

G.D. avec AFP