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Syrie: dix combattants pro-régime tués dans raids près d'Afrine

Des combattants arabo-kurdes soutenus par les Etats-Unis, aux abords de Deir Ezzor, en Syrie, le 21 février 2017 -

Des combattants arabo-kurdes soutenus par les Etats-Unis, aux abords de Deir Ezzor, en Syrie, le 21 février 2017 - - DELIL SOULEIMAN, AFP

Lancée dans une vaste offensive dans l'enclave kurde d'Afrine, la Turquie a tué dix combattants pro-régime dans des frappes aériennes ce mercredi. Hier l'armée déclarait avoir encerclé la ville qui croule sous les bombardements.

Dix combattants pro-régime ont été ce tués mercredi dans le nord-ouest de la Syrie, dans des frappes aériennes de la Turquie visant leur barrage de contrôle près de l'enclave kurde d'Afrine, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Blocage des passeurs de l'enclave

Le barrage se trouve sur l'unique route reliant la ville d'Afrine dans l'enclave kurde, au territoire adjacent sous contrôle du régime de Bachar al-Assad, où se trouve notamment les localités de Nobol et Zahraa, selon l'OSDH.

"Le barrage qui a été visé se situe sur la route des déplacés qui quittent la ville d'Afrine en direction de Nobol et de Zahraa", selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Le barrage a été récemment érigé, pour entraver les activités des passeurs qui exigent des sommes faramineuses des civils de l'enclave d'Afrine pour leur permettre de quitter le territoire kurde de manière clandestine, selon l'OSDH.

Vaste offensive de la Turquie

La Turquie a lancé le 20 janvier avec des supplétifs syriens une vaste offensive dans l'enclave kurde d'Afrine, située à sa frontière. L'objectif est de chasser de la frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), considérée par Ankara comme un groupe "terroriste" même si ses combattants sont des alliés précieux de Washington dans la lutte antijihadiste.

L'armée turque a annoncé mardi avoir encerclé la ville d'Afrine. Un porte-parole des YPG, Birusk Hasakeh, présent dans Afrine, a nié que la ville soit entièrement assiégée, mais a déclaré que le dernier accès permettant d'en sortir était la cible de violents bombardements.

M. F. avec AFP