BFMTV
International

Référendum écossais: nette victoire du non, à 55,3%

C'est finalement le non à l'indépendance qui l'a emporté en Ecosse.

C'est finalement le non à l'indépendance qui l'a emporté en Ecosse. - Ben Stansall - AFP

Avec un peu plus de 55% des voix, l’indépendance de l’Ecosse a été rejetée dans un scrutin historique qui s’annonçait très serré. Les Ecossais se sont rendus en masse aux urnes, avec un taux de participation record de l’ordre de 85%.

La nuit a été très longue en Ecosse, et le résultat est tombé: le pays ne sera pas indépendant. Selon les résultats officiels, c'est le non qui emporte le référendum à 55,3% contre 44,70% pour le oui, après dépouillement complet du scrutin.

Pour remporter le référendum, l'un des deux camps devait obtenir plus de 1.852.828 votes. Le camp du non en compte 2.001.926, contre 1.617.989 pour le oui.

Le camp du oui admet la défaite

Le taux de participation s'établit à 84,6%.

"Il semble que nous n'allons pas obtenir le oui que nous espérions", a déclaré Nicola Sturgeon, la vice-Premier ministre écossaise, et numéro 2 du camp pour l'indépendance. Il y a "une réelle déception face au fait que nous avons échoué de justesse à obtenir un vote" victorieux au référendum, a-t-elle ajouté.

Le leader du camp du oui, Alex Salmond, a ensuite reconnu à son tour la défaite. "L'Ecosse a décidé, à la majorité, de ne pas devenir un pays indépendant'", a-t-il dit lors d'une déclaration publique à Edimbourg. "J'accepte le verdict des urnes et j'appelle tous les Ecossais à faire de même et à accepter la décision du peuple", a-t-il ajouté.

David Cameron appelle le Royaume-Uni à se "rassembler"

Le Premier ministre britannique David Cameron a lui aussi réagi dès vendredi matin, félicitant le camp du non qu'il avait soutenu. "Il est temps pour notre Royaume-Uni de se rassembler et d'aller de l'avant", a-t-il affirmé lors d'une déclaration au 10, Downing street à Londres, estimant que la question de l'indépendance de l'Ecosse était désormais réglée pour "une génération".

David Cameron a par ailleurs promis des nouveaux pouvoirs aux quatre nations constitutives du Royaume-Uni, manière pour le Premier ministre britannique de calmer les ardeurs indépendantistes que le référendum écossais aurait pu susciter. "Au moment où les Ecossais vont avoir davantage de pouvoirs sur la gestion de leurs affaires, ceci va également s'étendre aux habitants d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Irlande du Nord qui doivent avoir aussi davantage leur mot à dire sur les leurs", a-t-il dit.

Puis s'adressant plus directement à l'adresse des Ecossais et du chef de file des indépendantistes Alex Salmond: "Pour ceux en Ecosse qui sont sceptiques quant aux promesses constitutionnelles faites, laissez-moi vous dire ceci: nous avons déjà transféré des pouvoirs sous ce gouvernement et nous allons le faire à nouveau lors de la prochaine législature".

A. K. et C. P. avec AFP