Nucléaire iranien : Paris n'exclut pas des sanctions européennes contre Téhéran

La ministre Florence Parly le 20 février 2019 à l'Élysée. - LUDOVIC MARIN / AFP
Ce mercredi, la ministre des Armées Florence Parly n'a pas exclu, sur nos antennes, que l'Union européenne prenne des sanctions contre l'Iran après la suspension par Téhéran de certains de ses engagements au titre de l'accord sur le nucléaire de 2015.
"Cela fait partie des choses qui seront examinées. Si ces engagements n'étaient pas respectés, naturellement cette question serait posée", a-t-elle déclaré sans commenter directement les dernières annonces de Téhéran.
L'Iran a annoncé mercredi qu'il allait cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, revenant ainsi sur l'engagement qu'il avait pris dans l'accord conclu à Vienne en 2015 limitant drastiquement son programme nucléaire.
Dénonciation de Washington
Téhéran a pris cette décision en réponse à la dénonciation unilatérale de ce pacte il y a un an par Washington et à la réintroduction de lourdes sanctions américaines qui étranglent son économie, notamment ses exportations de pétrole.
Les autres signataires - Européens, Chine et Russie - ont maintenu leur engagement mais se sont montrés jusque là incapables de respecter leur promesse de permettre à l'Iran de bénéficier des avantages économiques qu'il escomptait de l'accord en contournant les sanctions américaines.
Les pays européens doivent réagir collectivement et de façon "extrêmement claire" depuis Bruxelles aux annonces de Téhéran, a indiqué mardi la présidence française.
"Nous ne souhaitons pas que Téhéran annonce des actions qui seraient des violations de l'accord nucléaire parce que, dans ce cas-là, on serait obligé, pour mettre en oeuvre les clauses de l'accord, de reprendre des sanctions", a-t-on alors souligné à l'Elysée.