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Le crash aérien de Moscou "apparemment" dû au givrage de sondes Pitot

Vue aérienne de véhicules de secours se dirigeant vers le site où s'est écrasé un avion de ligne près de Moscou.

Vue aérienne de véhicules de secours se dirigeant vers le site où s'est écrasé un avion de ligne près de Moscou. - Dimitry Serebryakov / AFP

Le crash d'un avion de ligne dimanche près de Moscou serait dû au givrage de sondes de vitesse Pitot, qui aurait pu entraîner un décrochage de l'appareil.

Le crash d'un Antonov russe qui a fait 71 morts dimanche près de Moscou est "apparemment" dû au givrage de sondes de vitesse Pitot. C'est ce qu'ont annoncé ce mardi les enquêteurs à la suite de l'analyse d'une boîte noire de l'appareil.

Le chauffage des sondes éteint

Le crash "peut s'expliquer par des données incorrectes sur la vitesse du vol (...) apparemment liées au givrage de sondes Pitot dont le système de chauffage était éteint", a indiqué dans un communiqué le comité intergouvernemental d'aviation (MAK).

Ces conclusions se fondent sur "une analyse préliminaire des informations enregistrées" dans l'enregistreur conservant les paramètres techniques du vol, ainsi que sur "l'analyse de cas analogues ayant eu lieu dans le passé", a précisé cet organisme chargé d'enquêter sur les accidents aériens.

L'avion de ligne, un biréacteur Antonov An-148 de la compagnie Saratov Airlines mis en service en 2010, s'est écrasé près de Moscou dimanche, peu après avoir décollé de l'aéroport de Domodedovo. Il transportait 65 passagers et six membres d'équipage, qui sont tous morts.

Un risque de décrochage de l'appareil

Appelées aussi "tubes de Pitot", les sondes Pitot permettent aux pilotes de contrôler la vitesse de leur appareil, un élément crucial pour son équilibre en vol. Si ces sondes sont encrassées par du givre ou des débris, une mesure incorrecte de vitesse peut être fournie aux pilotes, ce qui risque d'entraîner un décrochage de l'appareil si celui-ci vole trop lentement, ou une déformation de l'avion si celui-ci va trop vite.

Les sondes Pitot avaient été mises en cause dans l'accident de l'Airbus A330 d'Air France qui assurait la liaison Paris-Rio (vol AF447) et s'était abîmé dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009, tuant ses 228 occupants.

M. F. avec AFP