La ville de Londres déjà plusieurs fois frappée par des attaques

Une attaque s'est produite à Londres, dans le quartier de Westminster. - Capture d'écran BFMTV
Scotland Yard a rapidement parlé d'un "incident terroriste" après qu'un policier a été poignardé et une femme tuée dans le quartier londonien de Westminster, près du Parlement britannique, ce mercredi. Un assaillant présumé a quant à lui été abattu. La gravité de l'événement a suscité l'écho d'un drame vieux de douze ans.
L'horreur en 2005
Ulysse Gosset, éditorialiste de BFMTV pour les questions internationales, a ainsi rappelé sur notre antenne: "On s’en souvient, la Grande-Bretagne a été terriblement frappée en 2005, en particulier, avec quatre kamikazes qui s’étaient fait exploser à Londres provoquant des dizaines de morts et de blessés."
Une attaque survenue le 7 juillet 2005 en plein coeur de la capitale britannique avait suscité la mort de 56 personnes et les blessures de 700 autres. Ce jour-là, quatre kamikazes se sont fait sauter avec leur bombe dans quatre endroits distincts de la ville. Les trois premières explosions ont été simultanées, aux alentours de 8h50,et similaires car elles ont toutes eu lieu dans des rames du métro londonien. La quatrième déflagration a, quant à elle, ensanglanté un bus, environ cinquante minutes plus tard. Les quatre auteurs d'attaques-suicides seront plus tard identifiés comme de jeunes britanniques de foi musulmane.
Le massacre de Lee Rigby
Huit ans plus tard, un fait-divers a encore glacé l'actualité britannique. Le 22 mai 2013, Lee Rigby, soldat britannique de 25 ans auparavant déployé en Afghanistan, a été assassiné près de la caserne militaire de Woolwich, dans la banlieue sud-est de Londres, par deux jeunes hommes. Ceux-ci ont d'abord sillonné les environs à la recherche d'une victime. Après avoir repéré Lee Rigby, ils lui ont foncé dessus avec leur voiture avant de s'acharner sur son corps à coups de couteaux et de machette, essayant même de le décapiter, le tout en plein jour.
L'un des deux assassins, une fois son forfait accompli, a alors enregistré une vidéo expliquant ce geste meurtrier. Il y affirme, les mains pleines de sang, qu'il a agi pour venger "tous les musulmans tués chaque jour par les soldats britanniques. C’est œil pour œil et dent pour dent". Ils ont ensuite attendu de se faire cueillir par la police sur les lieux mêmes de leur crime. En février 2014, les deux hommes seront condamnés à une peine de prison à vie.
Le drame de décembre 2015
Ce meurtre particulièrement saisissant a influencé divers personnages en 2014 et 2015, heureusement arrêtés à temps par les forces de l'ordre. Mais ce fait-divers a trouvé un prolongement concret le 5 décembre 2015. A cette date, un homme de 29 ans a blessé deux personnes à l'arme blanche dont l'une grièvement à l'entrée de la station de métro de Leytonstone, dans l'est de Londres, s'écriant alors: "C’est pour mes frères syriens. Je vais faire couler votre sang". Ce passage à l'acte suivait de deux jours les premières frappes aériennes des Britanniques en Syrie. Dans son portable, on a découvert, entre autres, des images de la dépouille de Lee Rigby.
L'homme a été condamné à une peine à perpétuité à l'été dernier, assortie de huit ans et demi incompressibles, bien qu'il ait souffert de troubles schizophréniques au moment des faits. Il a été interné dans un hôpital psychiatrique de haute sécurité.
Ce mercredi, une attaque inédite
Mais cette profusion d'attaques à Londres n'enlève rien à la spécificité de l'attaque commise ce mercredi: "Là on est devant une terrible attaque contre le Parlement britannique, c’est-à-dire le cœur des institutions parlementaires et pas seulement, puisque la Première ministre Theresa May était sur les lieux. Et donc, au cœur de Londres, c'est une attaque quasiment sans précédent", a noté Ulysse Gosset sur notre antenne, confirmant que Scotland Yard avait déjoué 13 projets d'attentats en moins de trois ans.