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La présidence française de l’Europe vue de l’étranger

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A une semaine de la présidence française de l’Union Européenne, nos voisins jugent la capacité de Nicolas Sarkozy à faire bouger les choses.

Dans pile huit jours, la France prendra pour six mois la présidence de l'Union Européenne. Cela fait longtemps que Nicolas Sarkozy prépare cette présidence, bien avant son élection. Pour les six mois à venir, le chef de l'Etat a fixé 4 priorités : l'immigration, la défense, le changement climatique et l'agriculture. Mais Nicolas Sarkozy s'est d'ores et déjà engagé sur la lutte contre la flambée des prix du pétrole et sur les conséquences du "non" irlandais au Traité de Lisbonne, qui provoque une nouvelle crise institutionnelle au sein de l'Union.

Comme Nicolas Sarkozy a promis beaucoup, nos voisins attendent beaucoup. Le premier grand rendez-vous pour Nicolas Sarkozy président de l'union est fixé le 11 juillet à Dublin, avec pour mission d'apporter des garanties aux Irlandais pour, pourquoi pas, les convaincre de revoter le traité de Lisbonne, mais aussi leur expliquer qu'un pays de 4 millions d'habitants ne peut pas bloquer une union de 500 millions d'européens. En Europe, la personnalité de Nicolas Sarkozy, son côté fonceur, agace. Mais sa volonté peut aussi être une chance pour l'Union. Sans oublier Carla Bruni, un des sujets préférés de nos partenaires européens.

Doris, journaliste allemande à Berlin, explique que « en Allemagne, on se méfiait de Sarkozy au début. Mais maintenant on voit qu'il est déterminé pour vraiment faire changer les choses, pour faire de son mieux, pour sortir l'Europe de la crise actuelle, pour parler aux Irlandais, promouvoir les choses. C'est quelqu'un qui veut vraiment faire bouger les choses et maintenant qu'il est à la présidence de l'Union, la chance est plus grande qu'avec un petit pays ».

Du côté de l'Italie, Erico Tibutsi, journaliste à l'agence ANSA, l'AFP italienne, explique que « Sarkozy est exubérant et il ressemble à Mr Berlusconi. Je suis sceptique sur la substance, parce qu'on travaille beaucoup avec les mots et l'image mais on n'a pas encore vu la substance, le résultat. L'opinion publique italienne est plus intéressée par la femme de Nicolas Sarkozy, Carla Bruni que par sa politique ».

La rédaction et Annabel Roger