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La nouvelle doyenne de l'humanité, l'Italienne Emma Morano, a 116 ans

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Depuis la mort jeudi de Susannah Mushatt Jones à l'âge de 116 ans, c'est une Italienne du même âge qui devient la nouvelle doyenne du monde. BFMTV a rencontré Emma Morano, chez elle, dans une petite ville du Piémont.

Dépasser la Française Jeanne Calment, morte à l'âge de 122 ans, pourrait bien être le prochain défi d'Emma Morano, devenue cette semaine la doyenne du monde, à l'âge de 116 ans. Cette Italienne, née en novembre 1899, est l'une des dernières personnes connues à être nées au 19e siècle, depuis la mort jeudi de Susannah Mushatt Jones, née le 6 juillet 1899 dans l'Alabama, dans le sud des Etats-Unis.

Bon pied, bon œil, Emma Morano a déjà connu trois siècles et onze papes. Ouvrière dans une fabrique de toile de jute pendant 47 ans, cette Italienne vit seule à Verbania, une petite ville du Piémont. Et c'est chez elle que BFMTV l'a rencontrée.

Un régime alimentaire à base de... viandes

A 116 ans, Emma Morano a encore de la mémoire et de l’appétit. Contrairement à tous les conseils diététiques, elle évite plutôt les légumes, préfère la viande, y compris lorsqu'elle est crue, et n'oublie jamais de manger au moins un œuf cru par jour. Des œufs, elle en a même longtemps mangé trois par jour, avant de réduire à deux.

"Le matin je mange de la viande et du pudding. Et aussi un œuf cru", raconte la doyenne du monde à BFMTV. "De l’école quand j’étais petite, je me souviens juste que je chantais. Et je chantais avec une jolie voix!"

"Son secret, c'est la génétique"...

Elle aime la compote de pommes et les biscuits, le Colomba, un gâteau riche en oeufs et en beurre que les Italiens associent avec Pâques, mais aussi le Pannetone et le Pandora, deux gâteaux, tout aussi riches, que l'on sert à Noël. Toutefois, son alimentation n’explique qu’en partie une telle longévité. Chez les Morano, c’est un atavisme:

"Ceux qui ont étudié cliniquement son cas me disent que son secret, c’est la génétique", explique Carlo Bava, le médecin traitant d'Emma Morano. "Ses sœurs, que j’ai connues, sont mortes très âgées. L’une avait 100 ans et l’autre 102 ans!"

... mais peut-être aussi son optimisme

Emma Morano estime, de son côté, que c’est son optimise qui la conserve. Dans un entretien l'an dernier, elle avait aussi attribué sa longévité au fait d'avoir quitté un mari violent en 1938, peu de temps après la mort de leur unique enfant.

Un mariage malheureux qui n'a jamais effacé le souvenir de son véritable amour, parti sur le front pendant la Première guerre mondiale, dont il n'est jamais revenu. Aujourd'hui, la doyenne de l’humanité fait partie du club mondial très restreint des 49 super-centenaires (âgés de plus de 110 ans), qui compte 47 femmes et seulement deux hommes.

C. P. avec Grégoire Pelpel