La Corée du Nord répond à l'ONU par un nouveau tir de missile au dessus du Japon

Une femme passe à Séoul devant des écrans montrant le leader nord-coréen Kim Jong-Un le 15 août 2017 - JUNG Yeon-Je, AFP/Archives
La Corée du Nord a répondu aux sanctions votées par le conseil de sécurité de l'ONU par un nouveau tir de missile dans le Pacifique vendredi, au dessus du Japon.
"Le Japon ne tolérera jamais ces provocations à répétition et nous avons protesté vigoureusement auprès de la Corée du Nord", a averti le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, s'exprimant quelques minutes après le survol de l'archipel par ce missile encore non identifié.
Le président américain Donald Trump a été informé de ce nouveau tir, a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche.
L'engin a survolé l'île septentrionale japonaise de Hokkaido à 07h06 minutes locales (minuit en France). Il serait tombé dans le Pacifique à environ 2.000 km à l'est d'Hokkaido, selon le ministère japonais de la Défense.

Les autorités japonaises ont souligné que le système d'avertissement J-Alert avait été déclenché dans plusieurs régions du nord de l'archipel après ce nouveau tir du régime de Pyongyang.
Un vol de 3.700 kms
"Un missile passe, un missile passe. Il va vraisemblablement passer au-dessus de Hokkaido en direction du Pacifique. Ne ramassez surtout pas des objets que vous pourriez trouver", a précisé le système J-Alert, dont les médias ont retransmis les images.
Ce nouveau tir est intervenu alors que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, se trouve en visite en Inde où, jeudi, il a de nouveau appelé à renforcer la pression sur la Corée du Nord.
C'est la deuxième fois en moins d'un mois qu'un missile nord-coréen survole l'archipel. Le précédent engin passé au-dessus du nord du Japon, un missile intercontinental, avait été tiré le 29 août.
Entre-temps, la Corée du Nord a aussi signé le 6e essai nucléaire de son histoire, le 3 septembre.
D'après le ministère sud-coréen de la Défense, ce nouveau missile tiré vendredi depuis un site proche de l'aéroport de Pyongyang, aurait parcouru une distance d'environ 3.700 km et atteint une altitude maximale de 770 km. Soit plus loin et plus haut que le missile Hwasong-12 tiré fin août au dessus du Japon.
Une réponse aux sanctions de l'ONU
Ce tir est donc la réponse du régime de Pyongyang au huitième train de sanctions voté à l'unanimité par le conseil de sécurité des Nations unies lundi à New-York, après le dernier essai nucléaire nord-coréen.
Mais la surprise est loin d'être totale, Pyongyang ayant promis dès mercredi d'accélérer ses programmes militaires interdits, en réponse aux sanctions "maléfiques" imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Ces nouvelles sanctions internationales prévoient notamment un embargo sur les exportations de gaz vers la Corée du Nord, une limitation des exportations de pétrole et de produits raffinés, ainsi que l'interdiction d'achat de textile provenant de ce pays. Cela ne serait, a prévenu le président américain Donald Trump, que le prélude à des mesures plus fortes.