"J'aimerais rester en France": déçu de ne pas avoir obtenu l'asile politique, Paul Watson s'en remet à Emmanuel Macron

Paul Watson compte toujours sur la France pour le protéger d'une extradition vers le Japon. Invité de BFMTV ce dimanche 28 septembre, le défenseur des baleines est revenu sur la décision de l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) de lui refuser le droit d'asile.
"J'ai été déçu par cette décision, ils ont dit que mes activités dans les océans du Sud étaient un petit peu étranges voire illégales. Ils ont beau dire qu'ils ne prennent pas des décisions sur la base de politique, mais ça m'a l'air quand même très politique", a-t-il dénoncé.
Selon le militant et fondateur de Sea Shepherd, l'Office a pris en compte la levée, le 22 juillet dernier, par Interpol de la notice rouge qui le visait. Il insiste sur les menaces qui pèsent encore contre lui. "Ils ne semblent pas comprendre que le Japon cherche à m'extrader en contactant des pays", a-t-il ajouté.
Paul Watson regrette également que l'Ofpra considère sa citoyenneté américaine comme une garantie de protection. "Leur position est que le Japon et les États-Unis sont des pays démocratiques qui respectent l'État de droit. Je ne pense pas qu'ils lisent les journaux".
Le septuagénaire a été détenu au Groenland pendant cinq mois en 2024, avant que le Danemark ne rejette une demande d'extradition émanant du Japon qui l'accuse d'être coresponsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par l'ONG Sea Shepherd. Il a pu rentrer à Paris, où il vit depuis 10 ans, le 20 décembre.
Emmanuel Macron "va trouver une solution"
Mais Paul Watson n'est pas résigné par le refus de l'Ofpra et compte sur l'intervention du président Macron. "Il m'a dit que cela ne posait pas de problème. Je crois qu'il était sincère mais ça ne vous a pas échappé qu'il a été assez occupé ces derniers temps", a-t-il réagi, relevant que l'Office de protection des réfugiés n'a pas pris en compte les déclarations de soutien du chef de l'État. "Ils ont dit que la position du président était non pertinente".
Le défenseur des baleines reste optimiste quant au pouvoir du président: "Je pense qu'il va trouver une solution".
Interrogé sur son souhait d'obtenir un jour la citoyenneté française, Paul Watson a fait preuve d'intérêt. "Pourquoi pas. Ce serait formidable. Nous bénéficions d'un soutien populaire important en France, le pays a un bon bilan en termes de protection de l'environnement avec Cousteau notamment, je serais très content de contribuer à cet héritage", s'est-il exprimé.