BFMTV
International

Immeuble effondré en Floride: un rapport de 2018 indique que le bâtiment était déjà fragilisé

Au moins quatre personnes sont mortes, et 159 sont toujours portées disparues. Les recherches se poursuivent.

Les recherches se poursuivent pour retrouver des survivants dans les décombres de l'immeuble qui s'est effondré jeudi à Miami. Le dernier bilan officiel fait état de 4 morts et 159 personnes sont toujours portées disparues.

Alors que les recherches se poursuivent, les causes de ce dramatique accident restent inconnues. Mais plusieurs rapports produits ces dernières années notaient que le bâtiment présentait des signes d'usure.

Un rapport portant sur l'état de l'immeuble avait noté dès 2018 des "dommages structurels majeurs", ainsi que des "fissures" dans le sous-sol du bâtiment, selon des documents publiés vendredi soir par la ville de Surfside.

"L'imperméabilisation sous les abords de la piscine et la voie d'accès pour les véhicules, (...) est au-delà de sa durée de vie et doit donc être complètement retirée et remplacée", a écrit dans ce document l'expert Frank Morabito.

Des fissures dans les colonnes de béton

"Des fissures et des écailles de degrés variés ont été observées dans les colonnes de béton, les poutres, et les murs", écrivait Frank Morabito. "Bien que certains de ces dommages soient mineurs, la plupart des détériorations ont besoin d'être réparées dans un délai convenable."

Un rapport plus récent, datant de 2020, montrait que cet immeuble avait subi un affaissement dans les années 1990, à une vitesse d'environ 2 millimètres par an entre 1993 et 1999.

Dans un communiqué conjoint avec son université, un de ses auteurs a toutefois précisé que l'affaissement des sols ne causerait pas seul l'effondrement d'un immeuble.

L'immeuble entrait cette année dans un processus de certification devant obligatoirement avoir lieu tous les 40 ans dans cette zone exposée aux ouragans. Dans ce cadre, des travaux de remise aux normes étaient en cours sur le toit, mais les autorités semblent écarter que ceux-ci aient pu causer le drame.

Marie Gentric avec Samuel Kahn avec AFP