Grande-Bretagne: la justice interdit à une femme de 59 ans de porter l'enfant de sa fille décédée

Une femme de 59 ans souhaite pouvoir porter l'enfant de sa fille décédée (illustration). - Mahalie Stackpole - Flickr
Une Britannique de 59 ans voulait respecter les dernières volontés de sa fille. Cette dernière, décédée en 2011 à 23 ans, aurait indiqué à ses parents avant sa mort vouloir que ses ovocytes soient implantés dans l’utérus de sa mère et qu'elle porte ses enfants.
Mais la Haute cour de justice britannique vient de refuser cette demande. Depuis plusieurs mois, le couple de Britanniques avait entrepris une bataille judiciaire afin de récupérer les ovocytes congelés de leur fille. La jeune fille atteinte d'un cancer se savait condamnée et aurait demandé à sa mère de porter ses enfants après sa mort. "Je veux que toi et papa les éleviez, ils seront en sécurité avec vous", aurait dit la jeune fille, rapportent les médias britanniques.
Mais face à cette demande inédite, les portes des établissements britanniques se sont fermées devant eux. Aux Etats-Unis, une clinique spécialisée dans la fertilité avait accepté d’implanter les ovocytes sur la mère de 59 ans.
Des interrogations sur le souhait réel de la jeune fille
Mais impossible pour le couple d’envoyer les ovocytes congelés aux Etats-Unis, le Bureau britannique de la fertilité et de l’embryologie s’emparant de l’affaire pour s’y opposer. En 2014, l’autorité justifie sa décision en raison du manque d’éléments sur la volonté réelle de la jeune fille de voir ses ovules ainsi utilisés. Devant la Haute cour de justice, le couple a tenté de faire entendre que le refus de l'autorité de contrôle contrevenait à la Convention européenne des droits de l'Homme.
Mais la justice a décidé mardi de se rallier au premier avis du Bureau britannique de la fertilité, en raison de l'absence de consentement explicite de la jeune fille. Il n’existe en effet aucun document indiquant ce souhait rapporté par ses parents. Le couple de Britanniques a encore la possibilité de porter l’affaire devant la Cour d’appel.