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Ex-espion empoisonné: les diplomates russes expulsés quittent l'ambassade de Londres

Les diplomates russes expulsés quittent l'ambassade de Londres à bord d'un minibus gris.

Les diplomates russes expulsés quittent l'ambassade de Londres à bord d'un minibus gris. - Daniel LEAL-OLIVAS / AFP

23 diplomates russes ont quitté l'ambassade de Londres ce mardi comme exigé par Theresa May en réaction à l'affaire d'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal.

Des diplomates russes ont quitté ce mardi leur ambassade à Londres, à bord de mini-bus gris, après la décision du gouvernement britannique d'expulser 23 diplomates en rétorsion à l'empoisonnement d'un ex-espion russe, a constaté un journaliste de l'AFP.

Sanction contre la Russie 

Plusieurs douzaines de personnes, y compris enfants et animaux domestiques, sont montées à bord des véhicules à plaque diplomatique. La Première ministre Theresa May leur avait donné une semaine, mercredi dernier, pour quitter le pays.

En retour, Moscou a décidé samedi d'expulser 23 diplomates britanniques et de fermer le British Council, instrument du rayonnement culturel britannique à travers le monde.

Ces départs interviennent alors que Theresa May a réuni une nouvelle fois son Conseil de sécurité nationale pour faire le point sur l'enquête et décider d'éventuelles nouvelles sanctions contre Moscou, accusé d'être responsable de l'attaque à l'agent innervant menée contre l'ex-agent double Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, le 4 mars à Salisbury (sud-ouest de l'Angleterre).

4.000 heures de vidéos

Le nouveau chef de la police anti-terroriste britannique, Neil Basu, a affirmé que l'enquête pourrait prendre des mois.

"C'est sans doute frustrant pour les gens mais cela va prendre des semaines, voire des mois", a déclaré sur la BBC Neil Basu qui prend officiellement ses fonctions mercredi, en remplacement de Mark Rowley qui part à la retraite.

"Nous avons récolté environ 400 témoignages. Nous en avons d'autres encore à recueillir. Nous avons rassemblé près de 800 indices et avons visionné 4.000 heures de vidéos", a-t-il ajouté, tandis que quelque 250 détectives sont mobilisés pour cette enquête.

Solidarité de l'UE

Lundi, Moscou a réclamé à Londres des "preuves" à l'appui de ses accusations ou des excuses.

"Tôt ou tard, il faudra répondre de ces accusations infondées: soit fournir des preuves, soit présenter ses excuses", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tandis qu'à Bruxelles les chefs de la diplomatie de l'Union européenne assuraient Londres de leur "totale solidarité".

M. F. avec AFP