Un auteur de fausses alertes à la bombe localisé en prison

Couloir de prison - Eric Feferberg - AFP
Après quatre fausses alertes à la bombe et une menace d’empoisonnement, l’homme a finalement été confondu par son téléphone. Le 23 mars dernier, les policiers luxembourgeois reçoivent un appel anonyme faisant état de menaces concrètes: un hypermarché Auchan et le cinéma Utopolis de la capitale sont ciblés par un attentat à la bombe.
Les deux lieux visés sont évacués et un lourd dispositif est rapidement déployé, raconte France Bleu Lorraine. Deux heures plus tard, l’alerte est levée. Les recherches menées par les équipes de déminage et l’unité des chiens renifleurs n’ont abouti à rien.
Près d’un mois plus tard, les policiers reçoivent un nouvel appel pour une menace d’empoisonnement au Globus à Bettembourg, le 20 avril. Le 27 avril cette fois, l’appel prévient de la présence d’une bombe au centre commercial, le City Concorde de Bertrange. Le 30 avril, c’est au tour de la gare CFL de Luxembourg d’être visée.
Un seul et même numéro de téléphone
L’enquête du juge luxembourgeois, appuyé par les autorités françaises, mène finalement vers un seul numéro. La géolocalisation du téléphone conduit les enquêteurs dans une cellule de la prison de Nancy-Maxéville.
Son propriétaire est un Luxembourgeois de 56 ans, déjà condamné dans son pays et libérable en 2019. Ses motivations ne sont pas connues pour l’instant et les enquêteurs ne savent pas encore comment l’homme a pu se procurer un téléphone.
Les autorités judiciaires luxembourgeoises ont lancé un mandat d’arrêt européen afin de procéder à son interrogatoire. Le suspect encourt, selon le code pénal du Grand-Duché, jusqu’à cinq ans de prison, en plus de la peine qu’il lui reste à effectuer.