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La France envoie son ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+ à la Pride interdite de Budapest

A Budapest, une manifestation organisée le 12 avril 2025 en réponse à l'adoption d'une loi anti-LGBT+

A Budapest, une manifestation organisée le 12 avril 2025 en réponse à l'adoption d'une loi anti-LGBT+ - Attila KISBENEDEK / AFP

Jean-Marc Berthon représentera le gouvernement français ce samedi lors de la Pride interdite à Budapest, annoncent les ministres Aurore Bergé et Benjamin Haddad ce jeudi.

Un signe de "soutien et d'engagement". Les ministres Aurore Bergé (Égalité Hommes-Femmes) et Benjamin Haddad (Europe) indiquent dans un communiqué ce jeudi 26 juin que l'ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+, Jean-Marc Berthon, sera présent à Budapest ce samedi pour représenter le gouvernement français à la marche des fiertés.

Si celle-ci a été interdite en Hongrie par la police, au motif d'une récente loi anti-LGBT+ du gouvernement nationaliste de Viktor Orban, le rassemblement aura bel et bien lieu, a promis la mairie écologiste de Budapest, estimant qu'un tel événement municipal ne nécessitait pas d'autorisation officielle.

"Aucune conquête n'est irréversible"

"Ce qui se joue en Hongrie rappelle une réalité mondiale: les droits des personnes LGBT+ sont loin d’être garantis et demeurent profondément fragiles. Aucune conquête n’est irréversible", écrivent Aurore Bergé et Benjamin Haddad dans leur communiqué, jugeant que "partout, des offensives réactionnaires et intégristes cherchent à restreindre l'égalité et à effacer les existences".

"Ce qui peut être gagné par la lutte peut être détruit par l’inaction. Face à cette menace globale, la visibilité, la solidarité internationale et l’engagement demeurent plus que jamais indispensables", ajoutent-ils.

En début de semaine, les représentations diplomatiques et culturelles de 33 pays ont publié une déclaration de soutien à la marche des fiertés de Budapest. Au sein de l'Union européenne, l'Italie, la Croatie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie ne faisaient pas partie des signataires.

La Hongrie a mis en garde ses partenaires contre une éventuelle participation. "La situation juridique est claire, la Pride est un rassemblement interdit par la loi", écrit ainsi le ministre de la Justice Bence Tuzson dans un courrier obtenu ce mercredi par l'AFP. "Ceux qui y participeraient commettraient donc une infraction", prévient-il.

L'illibéral dirigeant Viktor Orban entrave depuis des années les droits des personnes LGBT+ au nom de "la protection des enfants". Il a franchi un cap cette année en faisant adopter mi-mars une loi visant à bannir toute manifestation qui violerait la législation de 2021 interdisant d'évoquer auprès des mineurs "l'homosexualité et le changement de sexe". 

Baptiste Farge avec AFP