Italie: le site de Pompéi limite son nombre de visiteurs pour lutter contre le surtourisme

Un site historique en danger. À partir du 15 novembre, la cité antique de Pompéi, située dans la région italienne de Campanie, limitera son nombre d'entrées à 20.000 visiteurs par jour afin de lutter contre le surtourisme.
Cette nouvelle mesure intervient après une saison estivale record au cours de laquelle plus de 4 millions de personnes ont visité le site, dont 36.000 en une seule journée.
"Nous travaillons sur une série de projets pour réduire la pression anthropique sur le site, qui peut être un risque à la fois pour les personnes, par exemple en cas de tremblement de terre, et pour le patrimoine, si unique et fragile", a déclaré le directeur du parc, Gabriel Zuchtriegel, dans un communiqué.
Merveille archéologique, la ville de Pompéi, autrefois florissante, est notamment célèbre pour les ruines qu'elle renferme après avoir été submergée sous les cendres volcaniques du Vésuve, entré en éruption en 79 après J-C.
Des billets personnalisés
Désormais, chaque visiteur se verra remettre un billet d'entrée au parc personnalisé sur lequel figure son nom complet, ainsi qu'un créneau horaire déterminé.
L'année dernière, le nombre de visiteurs présents sur le site de Pompéi a connu une augmentation de 33,6 % par rapport à l'année précédente, ce qui se traduit par une moyenne quotidienne d'environ 11.200 personnes, selon les données du ministère italien de la Culture.
Face à cette notoriété menaçante, l'administration du parc tente d'encourager les touristes à visiter d'autres sites antiques liés à Pompéi, notamment Stabiae, Oplontis et Boscoreale, en proposant une navette gratuite dans le cadre du projet Grand Pompéi.
"Nous visons un tourisme lent, durable, agréable et non de masse et, surtout, répandu sur tout le territoire autour du site de l’Unesco, qui regorge de joyaux culturels à découvrir", détaille le communiqué.
Pompéi n'est pas la seule ville italienne à souffrir du surtourisme. En avril, Venise est devenue la première grande ville touristique au monde à imposer un droit d'entrée sur son sol. Cette taxe de 5 euros, appliquée pendant 29 jours de pointe et qui a pris fin en juillet, était également une mesure d'urgence prise par les autorités locales pour éviter que le site classé au patrimoine mondial de l'Unesco ne soit mis sur la liste noire.