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Italie

Condamnation de Berlusconi: une sentence "dénuée de fondement"

La Cour de Cassation a confirmé jeudi la condamnation à la prison de l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi pour fraude fiscale

La Cour de Cassation a confirmé jeudi la condamnation à la prison de l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi pour fraude fiscale - -

Silvio Berlusconi dénonce un "acharnement judiciaire" dans un message vidéo. La Cour de cassation a confirmé la peine de prison pour fraude fiscale de l'ex-chef du gouvernement italien.

Le Cavaliere dénonce la décision de la Cour de Cassation. Silvio Berlusconi qualifie jeudi de "condamnation dénuée de tout fondement" la sentence le condamnant de manière définitive à une peine de prison pour fraude fiscale, soulignant sa volonté de continuer à faire de la politique. 

"Cette condamnation me privera de ma liberté et de mes droits politiques", affirme l'ex-chef de gouvernement dans un message vidéo, dénonçant "un véritable acharnement judiciaire sans égal". "Nous devons continuer à combattre, à faire de la politique, pour réaliser toutes les réformes nécessaires, au premier rang desquelles celle de la justice", ajoute-t-il, assis derrière un bureau avec en toile de fond les drapeaux italien et européen.

Une sentence "injuste" selon ses avocats

"Nous relancerons Forza Italia", insiste-t-il, en référence au parti politique qu'il avait fondé lors de son entrée en politique en 1994.

De leur côté, ses avocats dénoncent une sentence "injuste", estimant qu'il y avait "des raisons et des arguments juridiques très solides pour parvenir à un acquittement complet". "Nous évaluerons et nous entreprendrons toute initiative utile, y compris devant les instances européennes, pour obtenir que cette sentence injuste soit radicalement modifiée", annoncent les avocats Franco Coppi et Nicolo Ghedini, cités par l'agence de presse italienne Ansa.

Un appel à la "sérénité"

Jeudi soir, le Cavaliere, trois fois président du Conseil, a été condamné pour fraude fiscale pour avoir artificiellement "gonflé" le prix des droits de diffusion de films, achetés via des sociétés écrans lui appartenant, au moment de leur revente à son empire audiovisuel Mediaset.

"Je n'ai jamais mis sur pied un système de fraude fiscale", s'est défendu le Cavaliere. "Je suis fier d'avoir contribué à la richesse du pays en versant des milliards d'impôts à l'Etat italien", affirme-t-il.

Le chef du gouvernement italien Enrico Letta appelle à la "sérénité" et au "respect de la magistrature et de ses décisions". "Pour le bien du pays, il est nécessaire maintenant que, y compris dans le cadre du légitime du débat interne aux forces politiques, le climat de sérénité (...) fasse prévaloir l'intérêt de l'Italie", écrit Enrico Letta dans un communiqué.

L. B. avec AFP