"Resto basket" en Espagne: 120 convives partent sans payer

Le restaurant Carmen à Bembibre, où Antonio Rodriguez n'a rien pu faire pour retenir des clients partis sans payer. - Google Streetview
Les 120 convives venus pour un baptême à l'hôtel-restaurant Carmen, situé à Bembibre dans le nord-ouest de l'Espagne, sont partis au moment du gâteau, sans payer. Ce n'est pas le premier cas du genre dans la région fait observer le journal britannique The Guardian. Un homme de Roumanie dont l'identité correspond à certaines réservations a été arrêté mardi.
Les choses se déroulent à chaque fois selon le même scénario. D'abord, un banquet pour des dizaines de personnes est réservé. Ensuite, les invités mangent, boivent, dansent, font la fête... et s'engouffrent dans leurs véhicules sans payer.
"Nous venions juste de servir le gâteau et ils sont partis comme ça, sans insultes, sans être grossiers avec nous. Ils sont entrés dans leurs voitures et ont accéléré ", a déclaré Antonio Rodriguez, directeur du Carmen.
Il a été le premier restaurateur à alerter les autorités après s'être retrouvé avec une facture impayée de 2.200 euros. Cette réservation en date du 27 février avait été faite pour le baptême de deux garçons. Le menu était plutôt complet: "des entrées, des côtelettes de porc, des desserts et de l'alcool pour 120 personnes".
Grivèleries en série
Quelques jours plus tard, à Ponferrada, située à une vingtaine de kilomètres de là, un banquet de mariage s'est terminé de la même façon. Le préjudice encore plus élevé est de 10.000 euros. Antonio Rodriguez affirme qu'une mésaventure du même genre est arrivée à un restaurateur du nord de la Galice. Le banquet quasiment achevé, les convives sont sortis de la salle à manger pour tirer des feux d'artifice... mais ils ne réintégrèrent jamais la salle.
Le propriétaire du Carmen affirme n'avoir jamais eu affaire à pareille mésaventure en 40 ans d'exercice. Certes, une avance de 900 euros lui avait été versée, mais il a peu d'espoir de recouvrer le reste de la somme.
"Le pire c'est cette impression, comme s'il nous versait de l'eau glacée dessus, les voir s'en aller en sachant que vous ne pouvez rien y faire. Parce que ce sont des hommes baraqués et musclés."
Un porte-parole du ministère de l'Intérieur à Leon, province où les deux premiers cas ont été signalés, a confirmé qu'un suspect avait été arrêté lundi. Un deuxième individu en fuite aurait pu quitter le pays déjà, selon un porte-parole de la garde civile, et d'autres suspects ont été identifiés.