L'armée belge a vendu des hélicos à un trafiquant d'armes présumé

Entre 2009 et 2012, l'armée a vendu 35 hélicoptères et deux avions à un trafiquant d'armes présumé. Selon une enquête publiée samedi dans les quotidiens La Libre Belgique et De Morgen, cet homme était soupçonné de blanchiment d'argent et de trafic d'armes par les services de renseignement du pays.

Ces ventes ont eu lieu dans le cadre du renouvellement de matériel de l'armée belge. Pour l'achat d'avions ou d'hélicoptères, les candidats doivent répondre à des critères stricts de sélection. Or, selon la Libre Belgique, le ministère de la Défense n'avait pas systématiquement vérifié si les acheteurs étaient connus de la police ou des services de renseignements.

Une société basée à Bruxelles, dont le directeur était connu des services de renseignements de la Défense, aurait ainsi acheté 23 hélicoptères Alouette II en 2009. La firme a ensuite exporté ces appareils sans le signaler, comme elle était tenue de le faire. Pourtant, l'armée a par la suite continué de traiter avec elle.

Pour sa défense, l'armée belge a indiqué que "la Défense ignorait, au moment de ces ventes, que le directeur était soupçonné de certains actes illégaux".