Belgique: un adolescent de 14 ans soupçonné d'un projet d'attentat a été arrêté

Le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt prononce un discours lors d'une séance plénière de la Chambre au Parlement fédéral à Bruxelles, le 21 novembre 2024. - JAMES ARTHUR GEKIERE
Un adolescent soupçonné d'un projet d'attentat contre une mosquée a été arrêté ce jeudi 23 janvier à Bruxelles, et des armes saisies à son domicile, a annoncé le parquet de la capitale belge.
Le suspect, âgé de 14 ans, "projetait de commettre un attentat contre une mosquée ce vendredi 24 janvier, jour de prière et d'affluence au sein des mosquées", a précisé le parquet dans un communiqué, sans évoquer de lieu précis.
Dans un communiqué, le parquet a indiqué avoir été informé mercredi de ce projet, à partir d'"informations confidentielles déclassifiées". D'où la décision de mener jeudi à l'aube une perquisition au domicile du suspect. "Des armes et du matériel informatique" ont été saisis.
"Le cauchemar" des jeunes radicalisés en ligne
En évoquant devant les députés l'arrestation, le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt a relevé que le suspect était "apparemment d'obédience d'extrême droite".
Après cette arrestation à Bruxelles, le parquet a requis le placement du suspect dans un centre fermé pour mineurs. Il est suspecté notamment de "préparation d'un attentat terroriste".
Il a aussi souligné "le cauchemar" que représentaient de manière générale pour les autorités les jeunes radicalisés en ligne.
"Le processus de radicalisation de ces jeunes se développe beaucoup plus rapidement que par le passé", a déclaré le ministre, pointant du doigt les "lavages de cerveau" que subissent certains jeunes accros aux réseaux sociaux.
Dans son dernier rapport d'activité publié à la mi-janvier, la Sûreté de l'État, le renseignement civil en Belgique, a chiffré "à près d'un tiers" la proportion de moins de 18 ans parmi les personnes impliquées dans des dossiers de terrorisme.
"Entre 2022 et 2024, presque un tiers des personnes qui ont fomenté des projets d'attentats étaient âgées de moins de 18 ans. Le processus de radicalisation en ligne de ces jeunes est fulgurant", a relevé la Sûreté de l'État.
Actuellement environ 600 personnes sont fichées comme extrémistes faisant l'objet d'un suivi particulier par l'Ocam, l'agence belge d'analyse de la menace terroriste.
Une grande majorité appartient à la mouvance jihadiste, mais certains "fichés" le sont aussi pour leurs sympathies pour les mouvements d'extrême droite. Ils étaient une soixantaine dans un décompte de l'Ocam fin 2022, qui ne distinguait pas majeurs et mineurs.