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Grande-Bretagne: Cameron remanie et Hague démissionne

William Hague avait dirigé le parti conservateur pendant quatre ans entre 1997 et 2001, mais David Cameron préfère préparer son parti en vu des élections.

William Hague avait dirigé le parti conservateur pendant quatre ans entre 1997 et 2001, mais David Cameron préfère préparer son parti en vu des élections. - -

A dix mois des prochaines élections législatives, le Premier ministre britannique David Cameron remanie en profondeur. Une figure sort ainsi du nouveau gouvernement: le chef de la diplomatie britannique, William Hague.

David Cameron a tellement coupé dans son gouvernement qu'il a dû annuler son conseil des ministres, mardi. Douze ministres ont déjà présenté leur démission, quand ils n'ont pas été purement et simplement remerciés par le Premier ministre britannique.

La démission de William Hague, ministre des affaires étrangères et poids lourd du parti, est le plus gros changement annoncé. A 53 ans, il dirigeait le Foreign Office depuis quatre ans, et avait avait été à la tête du parti pendant quatre ans, de 1997 à 2001.

Mais David Cameron compte préparer son parti en vue des prochaines élections législatives, en mai 2015, et William Hague a déjà annoncé qu'il ne comptait pas se représenter. Il restera donc au poste de Leader de la chambre des communes jusqu'aux élections, un poste beaucoup moins prestigieux.

Un remaniement "purge des quinquagénaires"

Objectif officiel de ce remaniement en profondeur: rajeunir et féminiser le gouvernement. Outre William Hague, le ministre sans portefeuille Kenneth Clarke et les ministres aux Universités, à l'Energie, à l'Irlande du Nord et au Pays de Galle ont perdu leurs postes.

Dans la presse britannique, le Daily Mail parle d'"une purge des quinquagénaires", et le Guardian cite un responsable conservateur qui parle d'une "nuit des longs couteaux".

Mais le successeur de William Hague, Phillip Hammond, qui était jusqu'à présent ministre de la Défense, a cinq ans de plus que son prédécesseur. En revanche, sa nomination serait un cadeau à l'aile droite et eurosceptique du parti conservateur.

L'année dernière, il avait en effet annoncé qu'il voterait contre le maintien de la Grande-Bretagne dans l'Union Européenne si elle gardait sa forme actuelle.

Joseph Sotinel avec agences