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Royaume-Uni

Belfast : "je ne sais pas comment trouver une issue"

De nombreuses manifestations ont eu lieu dans les rues de Belfast, certains ont dégéné à la tombée de la nuit

De nombreuses manifestations ont eu lieu dans les rues de Belfast, certains ont dégéné à la tombée de la nuit - -

La décision du conseil municipal de Belfast de ne plus faire flotter en permanence le drapeau de Grande-Bretagne, sur la mairie a provoqué plusieurs nuits de violences dans les rues.

Des jets de fumigènes, de bouteilles et de briques. Une nouvelle fois, la quatrième depuis décembre 2012, les rues de Belfast, la capitale de la province britannique d'Irlande du nord, sont le théâtre d'actes violents.

En cause, la décision du conseil municipal de Belfast de ne plus faire flotter en permanence l'Union Jack, le drapeau de Grande-Bretagne, sur la mairie.

Cette décision controversée a entraîné depuis des violences répétées de la part de protestants loyalistes, partisans de l'union de l'Irlande du Nord avec le Royaume-Uni. Depuis jeudi, 70 personnes ont été arrêtées lors de ces violences ont fait cinquante blessés notamment parmi les forces de l'ordre.

"Des groupes paramilitaires"

Ainsi, samedi, lors d'une manifestation, une centaine de personnes avaient à nouveau lancé des projectiles en direction des policiers. Certains d'entre eux ont rapporté que des coups de feu avaient été tirés dans leur direction. Les policiers avaient fait usage de canons à eau pour les disperser.

"Soyez bien persuadés que nous aurons des ressources suffisantes, aussi longtemps qu'il le faudra, si ces désordres se reproduisent", a averti le chef de la police nord-irlandaise, Matt Baggott.

Le responsable de la Fédération de la police, un syndicat de police, Terry Spence, a estimé pour sa part que ces coups de feu étaient un développement très grave. "Cela montre clairement que les groupes paramilitaires ont noyauté ces manifestations", a-t-il déclaré.

Pas de revendications claires

Des représentants religieux et de plusieurs partis se sont réunis dimanche dans une église de Belfast pour tenter de mettre fin à ces violences.

"Nous devons trouver une issue, mais comment, je ne sais pas", a déclaré Robin Newton, du Parti unioniste démocrate (DUP), notant l'absence de revendications claires des manifestants.

L'Ulster a connu trente ans de violences intercommunautaires entre protestants unionistes et républicains catholiques, partisans d'une unification avec la République d'Irlande, qui ont fait 3.500 morts.

Depuis l'accord de paix de 1998, des incidents sporadiques se produisent encore dans la province.