États-Unis: 20 ans après son adultère avec Monica Lewinsky, Bill Clinton évoque ses remords

Bill Clinton. - SAUL LOEB / AFP
Dans un nouveau documentaire sur Hillary Clinton, son mari Bill revient sur sa relation extra-conjugale avec Monica Lewinsky alors qu'il était président des États-Unis. Il assure regretter d'avoir fait du mal à Hillary Clinton et le fait que cette histoire ait à ce point marqué la vie de l'ancienne stagiaire de la Maison-Blanche.
"Ce que j'ai fait est horrible"
Le documentaire Hillary, de la réalisatrice Nanette Brustein, diffusé en avant-première au festival du film de Sundance, retrace durant 4 heures la vie de l'ancienne candidate démocrate à la Maison-Blanche. Dans ce dernier, l'ex-Première Dame raconte qu'elle a été "dévastée" par l'affaire Lewinsky.
Derrière ce nom se cache l'adultère de son mari en 1998 avec une stagiaire de l'époque, Monica Lewinsky, alors qu'il était président, puis son parjure devant le Grand Jury sur cette relation, qui lui avait coûté une procédure d'impeachment par le camp républicain au Congrès. Également interrogé sur les déclarations de sa femme dans le documentaire, Bill Clinton reconnaît:
"Ce que j'ai fait est horrible. (...) C'était mal. Je déteste l'avoir blessée", puis ajoute: "On a tous nos casseroles et parfois on fait des choses qu'on ne devrait pas faire. (...) C'était mauvais pour ma famille, mauvais pour mon pays, mauvais pour mon équipe."
Abus de pouvoir
Bill Clinton regrette aussi que l'affaire ait eu un tel impact sur la vie de Monica Lewinsky, ce qu'il trouve "terrible". Dans une tribune publiée dans le magazine américain Vanity Fair en 2018 à la suite du début du mouvement #MeToo, Monica Lewinsky était revenue sur l'affaire qui l'a propulsée au-devant de la scène alors qu'elle n'était âgée que de 22 ans, et pendant laquelle elle a été la cible d'attaques médiatiques répétées.
Elle expliquait que selon elle, Bill Clinton avait profité de son pouvoir pour entretenir cette relation. Une notion qu'elle a comprise au regard des témoignages qui ont éclaté grâce au mouvement #MeToo.
"Nous pouvons au moins admettre qu’il s’agissait d’un grave abus de pouvoir. (...) Aujourd’hui, à 44 ans, je ne fais que commencer à comprendre la relation de pouvoir qui se jouait alors entre un président et une stagiaire de la Maison-Blanche. Je me dis que la notion de consentement était discutable", écrivait-elle.