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Émue, Merkel s'alarme avant les fêtes et veut éviter "un dernier Noël avec les grands-parents"

La chancelière allemande Angela Merkel à la chambre basse du parlement le 9 décembre 2020 à Berlin

La chancelière allemande Angela Merkel à la chambre basse du parlement le 9 décembre 2020 à Berlin - Tobias SCHWARZ © 2019 AFP

La chancelière allemande s'est exprimée au Bundestag mercredi après-midi, alors que l'Allemagne a enregistré ce jour-là un nombre record de morts dues au Covid-19.

À quelques semaines de Noël, l'épidémie de coronavirus prend une tournure inquiétante en Allemagne. Mercredi, le pays, salué pour la gestion de la première vague, a enregistré 590 décès dus au Covid-19, un record, et quelque 20.000 nouveaux cas sont recensés chaque jour.

"Le nombre de cas est beaucoup trop élevé, le nombre de personnes nécessitant des soins intensifs et le nombre de personne qui meurent du virus sont alarmants. Nous avons pris des dispositions pour que Noël puisse être fêté en famille, mais j'invite tout le monde à faire très attention", a exhorté la chancelière mercredi face au Bundestag.

Une intervention loin de la sobriété habituelle de la dirigeante, ont noté certains observateurs. Avec une émotion palpable, Angela Merkel a notamment appelé à prendre des nouvelles restrictions face à la recrudescence de l'épidémie.

Les stands de vin chaud pointés du doigt

"Nous devons tout mettre en oeuvre" pour éviter une "progression exponentielle" du nombre de cas, a martelé Angela Merkel qui craint les effets des retrouvailles entre familles et amis à la fin de l'année.

"Lorsque des stands de vin chaud, de gaufres sont installés, ce n'est pas compatible avec ce que nous avions convenu: n'autoriser que des plats et de la nourriture à emporter", a tancé Angela Merkel au sujet de cette tradition des fêtes de fin d'année, qui attirent des foules parfois nombreuses en dépit de la limitation de rassemblement à cinq personnes. "Je suis vraiment désolée (...) mais si nous payons le prix en nombre de morts à hauteur de 590 personnes par jour, ce n'est, à mon avis, pas acceptable", a-t-elle ajouté.

"Si nous avons trop de contacts maintenant, avant Noël, et qu'ensuite c'est le dernier Noël avec les grands-parents, alors nous aurons raté quelque chose", a averti avec émotion la chancelière.

Le gouvernement fédéral et les dirigeants de régions doivent se retrouver avant Noël pour négocier de nouvelles mesures face à la propagation de la pandémie.

Clarisse Martin avec AFP