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Cleveland: discours crucial pour Trump après une convention minée par la cacophonie

Donald Trump lève les pouces lors de la convention républicaine à Cleveland, le 20 juillet 2016

Donald Trump lève les pouces lors de la convention républicaine à Cleveland, le 20 juillet 2016 - DOMINICK REUTER , AFP

Donald Trump prononce jeudi le plus important discours de sa courte carrière politique pour tenter de prouver aux Américains qu'il est digne de la Maison Blanche, en clôture d'une convention minée par les dissensions, où son ex-rival Ted Cruz a été hué.

A 70 ans, l'homme d'affaires new-yorkais acceptera lors d'une allocution en prime-time la nomination comme candidat républicain à l'élection présidentielle, arrachée aux primaires du printemps, et ratifiée mardi par environ 2.500 délégués réunis à Cleveland, dans l'Ohio.

Il affrontera en novembre la démocrate Hillary Clinton, invectivée toute la semaine dans les travées et sur scène, et dont l'investiture aura lieu la semaine prochaine.

A l'image de la campagne à la hussarde lancée par Donald Trump en 2015, ce grand rassemblement s'est déroulé depuis lundi dans une relative cacophonie. 

Mercredi soir, son ancien rival lors des primaires Ted Cruz lui a infligé un camouflet calculé. Le sénateur du Texas avait surpris en acceptant de venir à Cleveland, alors que d'autres comme Jeb Bush ont boycotté le rassemblement. Rompant avec l'esprit d'unité des autres orateurs présents, Ted Cruz a refusé à la tribune de se rallier au candidat, invitant les républicains à voter "selon leur conscience" en novembre. Il s'est fait huer par une partie des délégués, outrés par un tel affront.

Le milliardaire a assuré n'avoir pas été pris au dépourvu et avoir lu le discours du sénateur texan deux heures avant. "Mais je l'ai laissé parler quand même. Pas grave!" a-t-il écrit sur Twitter.

Pas un jour n'a été épargné par les polémiques. Lundi, des délégués anti-Trump sont montés sur les chaises et se sont époumonés devant les caméras lors d'un vote de procédure.

La journée de mardi fut dominée par l'affaire du plagiat d'un discours de Michelle Obama par Melania Trump, l'épouse d'origine slovène de l'homme d'affaires. Ce n'est que mercredi, après plus de 24 heures d'explications fluctuantes, que l'équipe Trump a blâmé puis pardonné la collaboratrice ayant participé à la rédaction du texte.

Le discours de jeudi donne au candidat républicain une occasion exceptionnelle de changer de braquet. Plus de 20 millions de téléspectateurs ont suivi les premiers jours de la convention.

Donald Trump tentera de réconcilier deux objectifs a priori opposés: rester lui-même, c'est-à-dire excentrique, imprévisible et politiquement incorrect, tout en lisant sur un prompteur un texte solennel et à la hauteur de la fonction suprême.

V.R. avec AFP