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Brexit: le camp populiste jubile et veut créer un effet domino

Nigel Farage, leader du parti d'extrême-droite anglais Ukip.

Nigel Farage, leader du parti d'extrême-droite anglais Ukip. - Geoff Cadick - AFP

A l'annonce des résultats du referendum britannique sur une sortie de l'UE, l'extrême-droite n'a pas caché sa joie. Dans plusieurs pays, le camp populiste appelle à mettre fin à l'Union, et demande à son tour un vote du peuple.

L'Europe est sous le choc. Au terme d'une campagne très âpre, le Royaume-Uni a finalement décidé par référendum de quitter l'Union européenne. Le camp du "Out", partisans du Brexit, sort grand vainqueur alors que David Cameron est plus affaibli que jamais. Partout en Europe, les populstes célèbrent une décision historique.

La "victoire du peuple"

C'est l'argument commun à tous les partis d'extrême-droite européens. Par ce référendum, le peuple l'aurait emporté sur l'Union européenne des technocrates et des banquiers. Le leader de la Ligue du Nord italienne, parti d'extrême-droite, Matteo Salvini, salue ainsi le "courage du peuple libre".

Une analyse partagée par Nicolas Bay, eurodéputé du Front national, qui voit dans ce vote une "victoire des patriotes". L'élu félicite les Britanniques pour une "leçon de démocratie". Le FN mène depuis des années une lutte acharnée contre l'UE, accusée de se construire contre les peuples et contre les nations.

Au suivant

Evidemment, le camp populiste ne se contente pas de féliciter les Britanniques pour leur choix de sortir de l'Union. Quatre partis européens appellent d'ors et déjà de leur voeux la tenue d'un référendum similiaire chez eux. Aux Pays-Bas, Geert Wilders, leader du PVV, a demandé sur Twitter qu'une consultation soit organisée dans son pays, estimant que c'était "maintenant le tour" des Hollandais.

Même son de cloche pour Marine Le Pen qui arbore désormais un Union Jack pour photo de profil. La présidente du FN en a profité pour rappeler qu'elle réclamait un tel référendum depuis longtemps, et qu'elle en veut un non seulement en France mais aussi dans toute l'Europe. Idem pour Matteo Salvini qui s'est fendu d'un sybillin: "à nous de jouer".

Paul Aveline