Pakistan: un lycée dément le viol présumé d'une de ses élèves, à l'origine de protestations

Des étudiants portent des pancartes alors qu’ils défilent lors d’une manifestation pour condamner le viol présumé d’une étudiante à Lahore, le 16 octobre 2024. - Arif ALI / AFP
Depuis ce lundi 14 octobre, des centaines d'étudiants se sont mobilisés au sein de leurs écoles et sont descendus dans les rues de Lahore, dans la province du Pendjab (Pakistan), après la publication, il y a plusieurs jours, de messages sur les réseaux sociaux faisant état du viol présumé d'une lycéenne dans le sous-sol d'un lycée pour femmes.
"L'incident n'existe pas. Je démissionnerai, je quitterai cette profession et j'irai protester aux côtés des étudiants s'il avait bien eu lieu", a déclaré ce mercredi 16 octobre Arif Chaudry, responsable du lycée cité dans les messages, lors d'une conférence de presse.
Les lycéens ne "doivent pas croire en cette désinformation", a assuré lors du même événement un responsable de l'établissement, Agha Tahir Ijaz.
Le lycée fermé jusqu'à nouvel ordre
La police a arrêté un agent de sécurité cité dans plusieurs des messages, mais a déclaré qu'aucune victime ne s'était manifestée et qu'il lui était impossible de corroborer les faits.

Les manifestants expriment des préoccupations grandissantes à propos du harcèlement de jeunes étudiantes au sein des écoles, et réclament des mesures concrètes contre les violences sexuelles au Pakistan.
Des manifestations avaient éclaté ce lundi 14 octobre au sein du lycée mis en cause, avant de s'étendre à plusieurs autres établissements de la ville mardi et mercredi.
Des heurts opposant la police à des étudiants ont éclaté durant ces rassemblements.
Les auteurs des messages publiés en ligne faisant état du viol présumé seront "punis", a assuré ce mercredi Maryam Sharif, à la tête du gouvernement local.