Corée du Nord: la Chine bloque une demande américaine de sanctions à l'ONU

Le Conseil de sécurité de l'ONU - Loey Felipe / Nations Unies / AFP
La Chine a confirmé mardi avoir suspendu à l'ONU une proposition américaine de sanctions visant des entités, notamment chinoises, qui aideraient la Corée du Nord à contourner les sanctions internationales, et demandé "plus de temps" pour enquêter.
Les Etats-Unis ont présenté le 23 février dernier à un comité de sanctions des Nations unies une demande visant 33 navires et 27 sociétés de transport maritime accusés d'apporter leur soutien à Pyongyang.
Le Conseil de sécurité de l'ONU impose des sanctions économiques contre la Corée du Nord en raison de son programme de missiles balistiques et d'armes nucléaires.
"La Chine a besoin de temps"
Des bateaux, individus et sociétés de transport sont notamment soupçonnés d'effectuer en pleine mer des transferts de matières premières vers des bateaux nord-coréens, en violation des résolutions onusiennes.
La Chine a suspendu la proposition américaine vendredi, selon une lettre du comité de sanctions consultée lundi par l'AFP. Une initiative qu'a justifié mardi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang par des "raisons techniques".
"Cette proposition au Conseil de sécurité de l'ONU implique un grand nombre de navires et d'entités. La Chine a besoin de temps pour mener des enquêtes en coordination avec plusieurs ministères", a-t-il indiqué lors d'un point de presse régulier.
"Plus importantes" sanctions
La demande avait été adressée aux Nations unies le jour de l'annonce par le président américain Donald Trump des "plus importantes" sanctions jamais prises contre Pyongyang, le mois dernier.
Leur objectif est de "continuer à couper les sources de revenus et de pétrole que le régime utilise pour financer son programme nucléaire et son armée", avait déclaré Donald Trump.
Le milliardaire a par le passé accusé la Chine de livrer du pétrole à la Corée du Nord malgré les sanctions, une affirmation catégoriquement rejetée par Pékin.