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Amérique du Nord

La mort d'un juge de la Cour suprême entraîne une bataille entre Obama et les républicains

Le juge de la Cour suprême Antonin Scalia à Washington le 17 avril 2014.

Le juge de la Cour suprême Antonin Scalia à Washington le 17 avril 2014. - Alex Wong - Getty images North America - AFP

Antonin Scalia était connu pour ses positions conservatrices. Catholique traditionnaliste, il était contre l'avortement et pour la peine de mort. Avec la présidentielle, le choix de son successeur sera crucial.

Le processus pour nommer et confirmer un nouveau juge risque d'être très compliqué à moins d'un an de la fin du mandat du président démocrate Obama, face à un Congrès contrôlé par les républicains. Un juge conservateur de la Cour suprême des Etats-Unis, Antonin Scalia, opposé à l'avortement et partisan de la peine de mort, est mort samedi à 79 ans. Cette disparition déclenche une bataille entre le président démocrate Barack Obama et le Congrès républicain pour lui trouver un successeur.

Le président américain a ordonné que les drapeaux soient mis en berne dans tout le pays jusqu'à la fin des funérailles. La disparition du juge Scalia, un catholique traditionaliste nommé il y a 30 ans par le président républicain de l'époque Ronald Reagan, a aussitôt pesé sur une campagne qui bat son plein pour l'élection présidentielle du 8 novembre, à moins d'un an du départ de Barack Obama le 20 janvier 2017.

L'équilibre penche actuellement en faveur des conservateurs

La plus haute instance judiciaire des Etats-Unis est un pilier des institutions américaines, avec l'exécutif et le Congrès, et se compose de neuf sages nommés à vie dont l'équilibre penche actuellement en faveur des conservateurs (cinq juges contre quatre considérés comme progressistes).

Quelques heures après l'annonce par des responsables républicains de la mort, "dans son sommeil" au Texas, du juge Scalia, le président Obama a salué un "homme remarquable", un "juriste brillant" qui a "consacré sa vie à la pierre angulaire de notre démocratie, l'Etat de droit". Mais dans son allocution solennelle depuis son lieu de résidence en Californie, le président des Etats-Unis s'est engagé à "remplir (ses) responsabilités constitutionnelles" pour désigner un successeur au juge Scalia.

E. M. avec AFP