Trump: le dossier présenté pendant sa conférence de presse était-il fait de pages vierges?

Donald Trump pendant sa conférence de presse, le 11 janvier 2017. - SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Le dossier était au centre des regards, mais contenait-il les informations tant commentées? Mercredi, au cours de sa première conférence de presse depuis son élection, le 8 novembre dernier, le président élu Donald Trump a longuement évoqué la cession de sa société à ses fils Eric et Donald Jr.
Pour appuyer son propos et insister sur le fait qu'il leur cédait effectivement l'intégralité de la responsabilité de la Trump Organization, afin d'éviter tout risque de conflit d'intérêts, le milliardaire a montré à plusieurs reprises un gros dossier compilant les documents de transmission, posé sur une table, de façon à ce qu'il soit bien visible pour la presse. Son avocate Sheri Dillon a également longuement pris la parole pour évoquer les conditions et les détails de cette transmission.
Des pages blanches?
Mais comme le rapporte The Independent, les journalistes présents dans la salle n'ont pu consulter les documents exposés en question, rangés dans des dossiers. Mais des photos de la pile de dossiers postées sur Twitter par CNN ont attiré l'attention de nombreux internautes, qui ont étudié de près l'aspect des pages visibles sur les images.
Remarquant notamment qu'aucun numéro ne figurait sur les pages, que la taille des feuilles - A4 - ne correspondait pas à la taille normale pour ce type de document, ou encore que les marges semblaient très larges, plusieurs d'entre eux ont soulevé la question: et si les feuilles étaient en réalité complètement blanches?
Le fait que les journalistes n'aient pas eu le droit de consulter les dossiers ont amené beaucoup d'internautes à conclure que ces documents étaient tout simplement vierges.
Outre cette éventualité de documents vides, le site Politico a soulevé une autre rumeur entourant l'organisation de la conférence de presse de mercredi. Selon le site d'informations américain, le président élu aurait payé et placé des acteurs dans la salle, dont la mission était de l'applaudir et de l'acclamer alors qu'il accusait certains journalistes d'être des relais de "désinformation".