BFMTV
États-Unis

Trump arrive à la Maison Blanche avec un taux d'impopularité historique

Donald Trump, lors de sa conférence de presse du 11 janvier 2017.

Donald Trump, lors de sa conférence de presse du 11 janvier 2017. - Don Emmert - AFP

Le président élu des Etats-Unis, qui prendra les rênes de la Maison Blanche ce vendredi, à l'issue de sa cérémonie d'investiture, arrive au pouvoir avec un record d'impopularité.

Jamais depuis 40 ans un président américain n'avait pris le pouvoir avec un niveau d'impopularité aussi élevé. Selon un sondage CNN paru ce mardi, le magnat de l'immobilier, élu le 8 novembre dernier et qui prendra ses fonctions ce vendredi 20 janvier, arrive à la tête des Etats-Unis avec un taux de popularité largement inférieur à celui de ses prédécesseurs, lorsque eux-mêmes sont arrivés à la Maison Blanche.

Moitié moins qu'Obama

Avec seulement 40% d'opinions favorables, Donald Trump est en effet deux fois moins populaire que Barack Obama, dont le taux de popularité plafonnait à 84% à l'aube de son investiture, en janvier 2009. Il l'est également moins que George W. Bush, pour qui ce taux s'élevait à 61% en janvier 2001, au moment de son intronisation.

Une impopularité confirmée par un sondage ABC/Washington Postqui démontre qu'il suscite aussi plus de défiance que Jimmy Carter, Ronald Reagan, George H. W. Bush, et Bill Clinton à leurs prises de fonctions.

Trump agacé

A trois jours de sa prestation de serment à Washington, la publication de ces chiffres a agacé le prochain maître des lieux. "Les mêmes gens qui faisaient les sondages bidons pour les élections, et ont eu tout faux, font maintenant des sondages de popularité. Ils sont truqués, comme avant", a-t-il commenté sur Twitter.

En réalité, les sondages nationaux réalisés avant l'élection n'avaient que quelques points d'écart avec le résultat final du scrutin (ils prévoyaient 3,3 points d'avance pour Hillary Clinton, qui a finalement obtenu 2,1 points d'avance au suffrage populaire), mais les sondages par Etat étaient faux.

Des élus démocrates boycotteront la cérémonie

A l'approche de la cérémonie d'investiture, les préparatifs vont bon train à Washington. Des kilomètres de barrières ont commencé à être installées dans le centre de la ville, autour de l'axe stratégique entre la Maison Blanche et le Capitole, où Donald Trump prêtera serment vendredi à midi, en plein air devant des centaines de milliers de personnes rassemblées sur l'immense parc du National Mall.

Cette année, au moins une quarantaine de parlementaires démocrates ont tenu à protester en boycottant la cérémonie, à laquelle tous les élus du Congrès sont invités à assister. Ils le font pour soutenir John Lewis, élu noir de Géorgie de 76 ans et héros de la lutte pour les droits civiques.

Le "Congressman" a traité Donald Trump de président illégitime en affirmant que la Russie l'avait aidé à se faire élire... s'attirant en retour la vindicte du prochain président sur Twitter qui a relégué l'élu au rang de beau parleur n'ayant jamais rien fait pour sa circonscription.

Adrienne Sigel, avec AFP