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États-Unis

L'élection du climato-sceptique Donald Trump inquiète les écologistes

Donald Trump, ici en meeting pendant sa campagne, est un climato-septique revendiqué.

Donald Trump, ici en meeting pendant sa campagne, est un climato-septique revendiqué. - AFP

L'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche est-elle un désastre pour le climat? Les écologistes sont en tout cas inquiets de l'élection de ce climato-sceptique revendiqué, qui a déclaré vouloir annuler l'accord de Paris sur le climat.

L'écologie a été boudée par la campagne présidentielle américaine. Et les chiffres attestent du désintérêt qu'avaient les candidats sur la question: sur les plus de quatre heures de débat télévisé qui ont précédé l'élection, seules cinq minutes ont été consacrées à ce thème. Au lendemain de l'élection de Donald Trump à la tête du pays, les défenseurs de l'environnement ne cachent pas leur inquiétude, le républicain étant un climato-sceptique revendiqué. 

Vers une annulation de l'accord de Paris? 

Le milliardaire n'a en effet jamais cru au réchauffement climatique. Dans un tweet posté en 2012, il estimait qu'il s'agissait d'une notion "inventée par les Chinois pour mettre à mal la compétitivité de l’industrie américaine". Au cours de la campagne, il a fait part de son intention d’annuler l’accord de Paris sur le climat en cas de victoire, mais aussi de relancer le projet d’oléoduc Keystone, abandonné par Barack Obama. 

Preuve ultime de son climato-scepticisme, il a fait savoir qu’il couperait les financements dédiés aux programmes de lutte contre le réchauffement, mais aussi qu'il supprimerait l'agence de protection de l'environnement, et lèverait les restrictions sur la production d'énergies fossiles. Des propositions sans détour, qui inquiètent fortement les écologistes.

"Terrible pour l'environnement mondial"

"On ne peut pas se permettre que les Etats-Unis ne soient pas un acteur de la transition énergétique et climatique", fait valoir Benoît Hartmann, porte-parole de l'association France Nature Environnement. "D'abord parce que c'est un acteur industriel très puissant, qui doit nous aider à développer des énergies renouvelables et des économies d'énergie, mais aussi parce que c'est un des plus gros consommateurs et émetteurs de gaz à effet de serre", rappelle-t-il.

"S'il casse tous les décrets Obama sur les émissions des centrales charbon, qu'il favorise avec l'argent américain l'exploitation et l'exploration des puits de pétrole en Alaska, qu'il valorise encore plus les gaz de schiste, ce sera terrible pour l'environnement aux Etats-Unis, et ce sera terrible pour l'environnement mondial", estime pour sa part Yannick Jadot, candidat EELV à la présidentielle de 2017. 

Adrienne Sigel, avec Antoine Corver et Anne-Sophie Warmont