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Au Canada, le soutien à la chef amérindienne en grève de la faim s'étend

Le camp de la chef amérindienne Theresa Spence

Le camp de la chef amérindienne Theresa Spence - -

Une action similaire a été lancée le même jour par une cinquantaine d'autochtones de Millbrook, en Nouvelle-Ecosse, sur la côte atlantique.

Des autochtones canadiens ont entamé jeudi à Regina, la capitale provinciale de la Saskatchewan (ouest), un jeûne de quatre jours pour soutenir la chef amérindienne Theresa Spence, en grève de la faim depuis le 10 décembre à Ottawa à proximité du parlement fédéral.

Une action similaire a été lancée le même jour par une cinquantaine d'autochtones de Millbrook, en Nouvelle-Ecosse, sur la côte atlantique.

La chef de la communauté indienne Attawapiskat, dans le nord de l'Ontario, qui avait attiré l'attention des médias l'hiver dernier par un mouvement de protestation contre des conditions de logement catastrophiques, demande une rencontre avec le Premier ministre Stephen Harper ou le Gouverneur général David Johnston - qui représente la Reine Elizabeth II dans cette ancienne colonie britannique - pour discuter de la situation des autochtones.

Une loi inquiétante

L'action de Theresa Spence s'inscrit dans un vaste mouvement de contestation baptisé "Idle No More" (Nous ne sommes plus passifs) et dirigé contre les lenteurs du dialogue avec l'Etat canadien sur les conditions de vie des 1,2 million d'autochtones du pays (Amérindiens, Métis et Inuits).

Leurs inquiétudes ont été ravivées par un projet de loi fédérale de finances C-45, dont certaines dispositions risquent, selon eux, de supprimer la protection légale dont bénéficient les cours d'eaux et les terres de leurs territoires.

Le jeûne de Regina se terminera le 31 décembre à midi par une prière et une fête, a indiqué une des participante, Shawna Oochoo, citée par la chaîne publique CBC.