A Cleveland, Donald Trump attend d'être adoubé par le parti républicain

La convention du parti républicain, qui s'ouvre ce lundi à Cleveland, fera de Donald Trump son candidat à la Maison Blanche. Mais le milliardaire se retrouve bien seul au sein de son parti.

Cleveland, dans l’Ohio, accueille à partir de ce lundi la convention du Parti Républicain, qui intronisera Donald Trump comme candidat du Great Old Party à l’élection américaine. Le magnat américain, inattendu au début de la campagne, a su rassembler les électeurs et éliminer de la course les seize autres candidats républicains. Devant 50.000 personnes, dont 15.000 journalistes, il aura pendant plusieurs jours l’occasion d’asseoir sa position de nouveau leader du parti républicain.

Dès lundi, le milliardaire pourra compter sur l’appui des membres de sa famille, qui défileront un à un pour évoquer la personne qu’est Donald Trump. Sa femme, puis ses enfants majeurs, se chargeront dès lundi de faire découvrir l’homme, et non pas seulement la personnalité politique.

Le parti républicain lui tourne le dos

S’il a le soutien de sa famille, Trump est loin d’avoir celui des personnalités importantes de son parti. Très isolé, l’homme d’affaires devra se passer de la présence de certaines figures républicaines de ces dernières années, John McCain et Mitt Romney en tête, qui ont préféré ne pas faire le déplacement, exaspérés par la personnalité de leur futur candidat. Les deux anciens présidents républicains Georges Bush père et fils lui ont également tourné le dos.

Le milliardaire sera par contre accompagné du président de la Chambre des représentants Paul Ryan et du leader de la majorité au Sénat Mitch McConnell. Le milliardaire pourra également compter sur Mike Pence, son colistier et vice-président potentiel.

Trump, qui se sait esseulé, a reconnu samedi que cette convention serait l’occasion d’unifier à nouveau le parti. Pour y arriver, il devrait reprendre le thème de la loi et de l’ordre public, dont Richard Nixon s'était servi lors de l’élection présidentielle de 1968, en s’appuyant en plus sur le climat de tension raciale qui règne depuis plusieurs semaines aux Etats-Unis.

Le milliardaire tiendra son discours d’acceptation de la nomination républicaine jeudi. Il deviendra alors l’unique candidat du Parti Républicain à la Maison blanche, et sera opposé à la candidate démocrate Hillary Clinton le 8 novembre prochain.

F. H. avec AFP