Revivez les événements de la matinée de ce vendredi de deuil, en Tunisie

Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour les obsèques de Chokri Belaïd, à Tunis. - -
L’assassinat par balles de l’opposant Chokri Belaïd a provoqué une vague de colère en Tunisie. Une grève générale est annoncée à l'appel de la puissante centrale syndicale UGTT, vendredi, jour des funérailles de l'avocat.
Les islamistes au pouvoir ont rejeté la formation d’un gouvernement de technocrates souhaitée par le Premier ministre et le principal syndicat. Des heurts ont opposé quelques centaines de manifestants et policiers à Tunis, Gafsa (centre), Siliana (nord-est) et Sfax (est), après des graves violences de la veille qui ont fait un mort dans les rangs de la police.
14h30 - Une milice islamiste annonce sa dissolution à Siliana
Une antenne de la "Ligue de protection de la révolution", milice pro-islamiste accusée de violences politiques dans le pays, a annoncé sa dissolution à Siliana, ville du nord-ouest ayant connu des affrontements sanglants en novembre, sur fond de révolte contre la misère.
14h15 - Du gaz lacrymogène dans le cimetière
Selon plusieurs témoins sur Twitter, la police tire également du gaz lacrymogène à l'intérieur du cimetière, noir de monde pour accueillir le cercueil transportant Chokri Belaïd. Ces agissements de la police ont provoqué des cris de protestation des manifestants, selon l'envoyé spécial de BFMTV sur place.
Des nouveaux tirs de gaz lacrymogène ont eu lieu pendant la prière d'adieux. "Un scandale", "un sâcrilège", pour les manifestants.
#tunisie : gaz lacrymo a l'interieur même de l'enceinte du cimetière.
— fxmenage (@fxmenage) 8 février 2013
Les gens sortent du cimetière à cause des gazs lacrymogène twitter.com/EliseDeleve/st...
— Elise Deleve (@EliseDeleve) 8 février 2013
13h50 - Plusieurs dizaines de milliers de personnes défilent
Une foule innombrable dépassant les 10.000 personnes, et qui ne cesse de grossir, continue à défiler de Djebel Jelloud jusqu'au cimetière d'El-Jellaz, à Tunis, pour les funérailles de Chokri Belaïd, selon des estimatioins de médias tunisiens et de l'AFP.
Le cimetière, son quartier et la mosquée qui s'y trouve sont noirs de monde.
Au cimetière twitter.com/Selim_/status/...
— Selim (@Selim_) 8 février 2013
C'est énorme! Les gens crient echa3b yourid es9at ennidham en pleurant à cause des lacrymo!! Foule monstre twitter.com/Psycke/status/...
— Emna EL HAMMI (@Psycke) 8 février 2013
13h48 - Heurts à Tunis
La police a aussi pourchassé à coups de matraque et de gaz des jeunes manifestants scandant "dégage, dégage" sur l'avenue Habib Bourguiba, à Tunis.
13h40 - Scènes de pillage aux alentours du cimetière
La chaîne de télévision Nessma TV, a montré des images de troubles à proximité du cimétière où doit arriver le cortège transportant le cercueil de Belaïd d'une minute à l'autre.
Des voitures garées sur un parking auraient notamment été pillées.
Par ailleurs, des pierres ont été jetées sur la police par les casseurs. Les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, provoquant un bref mouvement de panique. Les faits ont été confirmés par le porte-parole du ministère de l'Intérieur, à la télévision publique.
Selon des témoins sur place, tout est calme à l'intérieur du cimetière.
(Capture Nessma TV)
13h20 - Au cimetière, la foule attend l'arrivée du cortège
De nombreux Tunisiens attendent l'arrivée du cercueil et du cortège l'accompagnant, au cimetière d'El-Jellaz, à Tunis, où Chokri Belaïd va être enterré, dans le carré réservé aux martyrs. "Le peuple veut la chute du régime", scande la foule.
Le cortège, qui a parcouru 3,5 kilomètres, devrait arriver sur place dans quelques minutes.
Au cimetière, des milliers de personnes attendent le cortège twitter.com/_DavidThomson/...
— David Thomson (@_DavidThomson) 8 février 2013
L'entrée du cimetière #chokribelaid twitter.com/ThBresillon/st...
— Thierry Bresillon (@ThBresillon) 8 février 2013
13h04 - Besma Khalfaoui : "Je ne peux être que contente de ce qui se passe"
La veuve de Chokri Belaïd témoigne sa fierté pour le peuple tunisien au micro de BFMTV. "Je laisserai ma tristesse à côté", indique-t-elle.
Besma Khalfaoui a aussi accusé le gouvernement de l'assassinat de son mari.
12h54 - Le cercueil de Belaïd se dirige vers le lieu des funérailles
Notre correspondant en Tunisie François-Xavier Ménage décrit, en direct du cortège, ce "nouveau 14 juillet". Le parcours est encadré par des militaires, portant leurs armes automatiques en bandoulière.
12h44 - Guigou annonce une mission sur les révolutions arabes
La députée PS, Elisabeth Guigou, annonce une mission sur les révolutions arabes de la commission des Affaires étrangères, qu'elle préside. Sur France 2, l'élue de Seine-Saint-Denis indique que des députés avaient prévu de se rendre en Tunisie la semaine prochaine.
La mission sera composée de députés de la majorité et de l'opposition. "Nous allons faire une évaluation et nous irons probablement en Tunisie sans tarder", indique-t-elle.
12h39 - Les Tunisiens face à la grève : "Nous sommes contre"
Tous les Tunisiens ne participent pas à la grève. Certains "veulent manger et vivre" et se fichent "de la politique".
12h12 - Première paralysie de cette ampleur depuis la chute du régime
Une telle paralysie est une première depuis le 14 janvier 2011, le jour de la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali qui avait déclenché le Printemps arabe.
Selon le site des aéroports de paris, les vols du groupe Sky Team (Air France, KLM, Aeroflot) sur Tunis sont annulés, ainsi que les vols des tunisiens Syphax, Tunisair et Transavia.
>> A LIRE AUSSI : Les raisons de la colère contre Ennahda
11h58 - Les membres de la troïka interdits de funérailles
La famille de Chokri Belaïd ont demandé aux membres de la troïka de ne pas se présenter aux funérailles, selon Jeune Afrique.
La famille de #ChokriBelaïd a demandé aux membres de la troïka de ne pas se présenter aux funérailles. #tunisie
— Jeune Afrique Direct (@Direct_JA) 8 février 2013
11h35 - Le cortège démarre
Selon la journaliste, correspondante en Tunisie, Elodie Auffray, le cortège a démarré.
le cortège demarre twitter.com/elodieauffray/...
— elodie auffray (@elodieauffray) 8 février 2013
Le cortège #chokribelaid twitter.com/ThBresillon/st...
— Thierry Bresillon (@ThBresillon) 8 février 2013
11h09 - Tous les vols annulés
Tous les vols au départ et vers la Tunisie ont été annulés selon l'aéroport de Tunis-Carthage.
"Tous les départs et toutes les arrivées ont été annulés pour toute la journée de vendredi", indique le service de renseignement de l'aéroport, précisant que cela concernait les vols "intérieurs" ainsi que ceux depuis et vers l'étranger.
10h46 - La foule continue de grossir
La foule réunit environ 5.000 pesonnes. Elle est réunie devant la maison de la culture du quartier où le cercueil est exposé, couvert de fleurs. Une procession doit traverser le quartier pour rejoindre le cimetière voisin d'El-Jellaz où l'opposant sera mis en terre.
(Fethi Belaid - AFP)
Foule massive - déjà - pour les funerailles de belaïd. L'armee encadre. twitter.com/fxmenage/statu...
— fxmenage (@fxmenage) 8 février 2013
10h31 - Des milliers de personnes aux funérailles de Chokri Belaïd
Environ 3.000 personnes étaient rassemblées vers 10h30 (9h30 GMT) vendredi à Djebel Jelloud, un quartier de la banlieue sud de Tunis, pour participer aux funérailles prévues en début d'après-midi de l'opposant assassiné, Chokri Belaïd.
La foule, qui continue de grossir, est réunie devant la maison de la culture du quartier, où le cercueil est exposé, couvert de fleurs. Une procession doit traverser le quartier pour rejoindre le cimetière voisin d'El-Jellaz où l'opposant sera mis en terre en début d'après-midi.
>> A LIRE AUSSI : Qui était Chokri Belaïd ?
Une centaine de personnes rassemblées devant l'UGTT twitter.com/elodieauffray/...
— elodie auffray (@elodieauffray) 8 février 2013
10h20 - La grève très suivie
Les supermarchés, les boutiques et les cafés sont restés fermés. Sur l'avenue Habib Bourguiba, au coeur de la capitale, les rideaux de fer étaient tirés et les terrasses qui peuplent habituellement les trottoirs n'ont pas été sorties.
L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), la très puissante centrale syndicale forte de 500.000 membres, organise la grève générale tout en appelant au calme.
"Plus de peur, le pouvoir au peuple" twitter.com/Selim_/status/...
— Selim (@Selim_) 8 février 2013
10h16 - L'armée se déploie dans la capitale
L'armée a été déployée dans le centre de Tunis de crainte de violences. Des camions de l'armée ont été déployés sur l'avenue Bourguiba, épicentre des heurts entre policiers et manifestants dans la capitale ces deux derniers jours.
Les militaires viennent renforcer un important dispositif policier, nombre de bus et de fourgons cellulaires étant déployés pour répondre à tout incident.
Gros dispositif policier sur Bourguiba, surtout devant le ministere de l interieur Jms vu autant de voitures de flics twitter.com/elodieauffray/...
— elodie auffray (@elodieauffray) 8 février 2013
10h04 - Un policier dans le coma
Un policier tunisien est dans le coma, après avoir été tabassé dans la nuit par des manifestants. Ces derniers ont aussi incendié un commissariat dans la ville de Gafsa, dans l'instable bassin minier tunisien, selon des sources médicales et de la police.
Le policier, Walid Marzouki, a été violemment sorti de sa voiture et tabassé par une foule de jeunes. Il est hospitalisé en réanimation à Gafsa et se trouve dans le coma, selon ces sources.
9h22 - Les transports et la desserte aérienne perturbés
L'aéroport de Tunis-Carthage, le principal du pays, restait ouvert mais le trafic était très perturbé et un grand nombre de vols ont été annulés, indique un représentant de la compagnie nationale Tunisair.
En ville, les rues étaient désertes, et seuls de rares bus étaient visibles. Le tramway de Tunis semblait cependant fonctionner mais les rames, d'ordinaire bondées vers 7h30 GMT étaient largement vides.
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8h07 - Les obsèques de Chokri Belaïd ce vendredi
7h50 - D'autres figures de l'opposition menacées
L'ancien Premier ministre tunisien Beji Caied Essebsi témoigne des pressions constantes des islamistes radicaux sur BFMTV. Il est constamment entouré de gardes du corps et limite ses déplacements. L'homme a beau déclarer avoir "l'habitude des situations difficiles", il concède que la mort de Chokri Belaïd mercredi lui a "fait un coup".
>> A LIRE AUSSI : Le Premier ministre a "creusé une impasse politique"
2h49 - La presse française alarmiste
La presse française est particulièrement alarmiste devant la dangerosité de la situation en Tunisie à quelques heures d'une grève générale vendredi déclenchée après l'assassinat d'un opposant politique.
|||L'ESSENTIEL
• Plus de 10.000 personnes se sont rassemblées pour participer aux funérailles de Chokri Belaïd
• Des heurts ont éclaté aux abords du cimetière où Chokri Belaïd doit être inhumé, à Tunis
• Tous les vols depuis et vers la Tunisie sont annulés ce vendredi