Mali : la guerre change de visage

Plusieurs civils ont péri jeudi à cause de mines au Mali. Un groupe islamiste a revendiqué l’attaque et la pose des engins explosifs. Ils prétendent ainsi avoir ouvert un nouveau front contre les armées françaises et africaines au Mali.

Après les deux militaires maliens morts fin janvier, quatre civils sont morts jeudi au Mali, à cause de mines. Les islamistes du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest) ont renviqué l'attaque et la pose des engins explosifs. Leur objectif : empêcher la coalition d'atteindre leur position.

Les islamistes du Mujao se disent également prêt à organiser des attaques de convoi et des attentats kamikazes. Les populations civiles pourraient aussi être visées.

"On ne connaît pas mieux que la mine"

"Aujourd’hui, les terroristes mettent en place un système qui va les protéger, explique le spécialiste en géopolitique Peer de Jong. Ils minent les itinéraires pour éviter l’intrusion de colonnes blindées et de véhicules qui pourraient entrer dans leur dispositif. Aujourd’hui, on ne connaît pas mieux que la mine pour empêcher cette forme d’instrusion", explique-t-il.

Si cette stratégie venait à ralentir les troupes au sol, l’armée française pourrait toujours compter sur ses hélicoptères et son aviation. Ces derniers jours, de nombreux raids ont été menés contre des positions de groupes islamistes dans la région de Kidal.

>> Nouvelle avancée des forces françaises

A.K. avec AFP