Lycéennes enlevées au Nigeria: que vont faire les experts français?

Les militaires nigérians vont devoir mener la traque, aidés par des experts internationaux. - -
Une majorité des lycéennes enlevées le 14 avril au Nigeria par la secte islamiste Boko Haram reste introuvable. Plusieurs pays sont mobilisés dont la France, qui a envoyé une équipe d'agents de la DGSE, sur place pour participer aux recherches et aux négociations.
Les experts français sont arrivés samedi au Nigeria, où ils ont retrouvé leurs homologues américains et britanniques. Objectif: localiser le plus rapidement possible les jeunes filles grâce à "des écoutes téléphoniques, des écoutes satellitaires, l'interception de mails, la prise de vues depuis des drones", énumère Pierre Martinet, ancien agent du Renseignement français.
Comment les libérer?
Ces moyens seront-ils suffisants? Selon les premiers éléments dont disposeraient les enquêteurs, les lycéennes pourraient avoir été dispersées, et peut-être même mariées de force dans des pays voisins comme le Tchad ou le Cameroun. Les retrouver s'annonce donc difficile. Dans l'hypothèse où les victimes ont été localisées, leur libération s'avérerait encore plus délicate.
"Il existe trois hypothèses de travail. Un assaut, avec évidemment le risque de carnage; une négociation, mais cela n'est pas du tout le modus operandi de Boko Haram; et enfin une hypothèse plus optimiste: une pression militaire suffisante pour convaincre l'état-major du groupe islamiste de lâcher prise sous peine d'anéantissement", estime Vincent Hugeux, journaliste spécialiste de l'Afrique. Une traque d'autant plus complexe qu'elle sera menée par l'armée nigériane, une armée corrompue et en partie infiltrée par la secte Boko Haram.