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Afrique

Ebola: l'état d'urgence est décrété en Sierra Leone

A Conakry en Guinée, pays voisin de la Sierra Leone, des membres de Médecins Sans Frontières se parent de protections, le 23 juillet 2014.

A Conakry en Guinée, pays voisin de la Sierra Leone, des membres de Médecins Sans Frontières se parent de protections, le 23 juillet 2014. - -

Après que le Liberia a fermé ses frontières et ses écoles, le président de Sierra Leone annonce jeudi que l'état d'urgence est décrété. Le virus Ebola a fait 224 morts dans le pays,

Le président de Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, a décrété jeudi l'état d'urgence face à l'épidémie de virus Ebola qui a fait 224 morts dans le pays, et annulé son voyage pour le sommet Afrique/Etats-Unis la semaine prochaine.

Evoquant un "défi exceptionnel" lors d'une allocution télévisée, Ernest Bai Koroma a expliqué "décréter l'état d'urgence, pour nous permettre de prendre des mesures plus fermes face à l'épidémie d'Ebola", sur une période de 60 à 90 jours, éventuellement reconductible.

>> Ci-dessous notre carte de l'épidémie qui frappe actuellement l'Afrique de l'Ouest

Quarantaines, escortes et perquisitions

Le chef de l'Etat a annoncé une batterie de mesures pour enrayer la propagation de l'épidémie, dont le placement en quarantaine des foyers d'Ebola, l'escorte des travailleurs sanitaires par les forces de sécurité et des perquisitions pour repérer les malades présumés.

"Afin de continuer à prendre directement le contrôle de la situation, j'ai annulé mon voyage au sommet Etats-Unis/Afrique" (prévu à Washington), a-t-il indiqué, précisant qu'il se rendrait vendredi à Conakry pour une réunion sur l'épidémie des présidents de l'Union du fleuve Mano (Guinée, Liberia, Sierra Leone, Côte d'Ivoire, dont les trois premiers sont touchés par Ebola).

Ernest Bai Koroma a également décrété l'annulation des voyages à l'étranger de ses ministres à l'exception des "engagements absolument essentiels", de toutes les réunions publiques sauf celles consacrées à la lutte contre l'épidémie, et le renvoi du Parlement. Ebola est une réalité, et nous devons arrêter sa propagation. Il y a eu plus de 130 survivants de cette maladie", a-t-il plaidé.

D. N. et A. D.avec AFP