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Centrafrique: signature d'un fragile accord de fin des hostilités

Le forum de Brazzaville pour la paix en Centrafrique, le 21 juillet 2014.

Le forum de Brazzaville pour la paix en Centrafrique, le 21 juillet 2014. - -

L'accord de cessez-le-feu a été signé par des représentants des deux principaux belligérants : la Séléka, à dominante musulmane, et les milices anti-balaka, formées majoritairement de combattants chrétiens

Le forum de Brazzaville pour la paix en Centrafrique a accouché péniblement mercredi soir d'un accord de cessez-le-feu, le premier après huit mois d'un déchaînement de violences intercommunautaires, mais sa capacité à durer est déjà mise en doute.

Le résultat des négociations dans la capitale congolaise est très en-deçà des objectifs annoncés et a été obtenu grâce à une forte implication de la médiation congolaise pour obtenir l'adhésion de l'ex-rébellion Séléka, qui s'était retirée très rapidement des discussions. L'accord a été signé par des représentants des deux principaux belligérants : la Séléka, à dominante musulmane, et les milices anti-balaka, formées majoritairement de combattants chrétiens, ainsi que par des représentants politiques, religieux, ou civils centrafricains et des parrains étrangers, comme le président congolais Denis Sassou Nguesso.

Entamé lundi, le "Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique" n'est pas parvenu à atteindre l'objectif d'un accord fixant le cadre du désarmement et de la démobilisation des milices ni l'établissement d'une feuille de route pour un nouveau processus de normalisation politique.

Un "premier pas"

Mais "Brazzaville constitue (un) premier pas" avant un dialogue national et un "forum de réconciliation nationale qui clôturera formellement le processus que nous venons d'engager", a assuré M. Sassou Nguesso.

Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la Séléka, la Centrafrique, ancienne colonie française riche en diamants et en uranium, est plongée dans le chaos.

Le pays compte des centaines de milliers de déplacés et, depuis décembre, les combattants de la Séléka et les milices anti-balaka s'affrontent dans un cycle d'attaques et de représailles qui a fait des milliers de morts, principalement des civils.

A.L.M. avec AFP