Les 800.000 Algériens de France élisent leur président dès ce samedi

Les Algériens vivant en France sont appelés à élire leur président dès ce samedi, comme ici à Marseille. - -
Les quelque 23 millions d'électeurs Algériens sont appelés aux urnes jeudi pour élire leur président lors d'un scrutin a priori sans surprise, le sortant Abdelaziz Bouteflika apparaissant comme le grand favori malgré ses ennuis de santé qui l'ont empêché de mener lui-même campagne.
Mais l'élection présidentielle commence avant pour les 800.000 Algériens vivant en France, appelés à voter dès ce samedi. Un scrutin qui a lieu 5 jours avant celui prévu de l’autre côté de la méditerranée.
"Stratégie de la peur"
Cet électeur est arrivé il y a 3 ans en France pour terminer ses études de psychologie. Une thèse qu’il vient de finir. A 29 ans, cet ancien professeur qui enseignait en Kabylie, est un farouche opposant d’Abdelaziz Bouteflika, notamment sur Internet.
"On a imposé la candidature de Bouteflika et on impose au peuple de voter pour lui", explique-t-il au micro de BFMTV. "Donc, il y a une stratégie: 'Soit nous, soit le chaos'. C'est un système qui utilise la peur", poursuit-il, indigné.
Il a manifesté devant le consulat d'Algérie. Il craint aujourd’hui de rentrer dans son pays. Une profonde contestation que ne comprennent pas ces partisans du président algérien.
"Bouteflika a fait beaucoup de travaux"
Les Algériens pro-Bouteflika, eux, lui souhaitent "bonne chance": "Il fait beaucoup de choses, il aide beaucoup les familles là-bas. Il fait beaucoup de travaux", explique l'un d'entre eux. Au sujet de la polémique autour de l'état de santé de son candidat? "C'est bien lui qui dirige le pays. Il faut arrêter de dire qu'il est dirigé par des ministres. Il tient, il a la tête sur les épaules. Il sait ce qu'il fait"
Dix-huit bureaux de vote sont repartis dans toute la France pour ce scrutin anticipé. Entre le Var et les Alpes maritimes, près de 18.000 algériens sont appelés aux urnes.