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Afrique du Sud

Afrique du Sud: "Jacob Zuma est le cancer de la politique sud-africaine"

Le président sud-africain Jacob Zuma à l'Assemblée nationale le 17 mars 2016 au Cap

Le président sud-africain Jacob Zuma à l'Assemblée nationale le 17 mars 2016 au Cap - DAVID HARRISON, AFP/Archives

Après avoir été reconnu coupable de violation de la Constitution, le président sud-africain Jacob Zuma se voit visé par une nouvelle procédure de destitution.

Le président sud-africain Jacob Zuma, discrédité par la décision de justice qui l'a reconnu coupable de violation de la Constitution, fait face mardi au parlement à une procédure de destitution, déposée par l'opposition qui l'accuse d'être le "cancer de la politique".

Sauf coup de théâtre, le chef de l'Etat devrait cependant survivre à un vote. Son parti, le Congrès national africain (ANC), qui l'a officiellement soutenu dans cette nouvelle tempête, dispose d'une écrasante majorité à l'Assemblée nationale.

Jeudi, les 11 juges de la Cour constitutionnelle, plus haute instance judiciaire du pays, ont décidé à l'unanimité que le chef de l'Etat avait violé la loi suprême en refusant de rembourser les frais de rénovation de sa propriété privée non liés à la sécurité. En cause: la piscine, un centre pour visiteurs, un enclos pour bétail et un poulailler.

Zuma "ne peut pas continuer à être notre président"

Dans la foulée de cet arrêt, le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a annoncé lancer une procédure de destitution du président, au pouvoir depuis 2009 et dont le deuxième mandat expire officiellement en 2019.

"Jacob Zuma est le cancer de la politique sud-africaine (...), il ne peut pas continuer à être notre président", a estimé la DA.

La dernière tentative de destitution de Jacob Zuma remonte à septembre 2015, après le refus du président de faire arrêter son homologue soudanais Omar el-Béchir, recherché par Cour pénale internationale pour génocide et crime de guerre au Darfour (ouest du Soudan). Le parlement avait alors rejeté la procédure engagée par l'opposition.

Par Lawrence BARTLETT, Le Cap (AFP), © 2016 AFP