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Hérault

Viols, abus de faiblesse: 18 ans de prison requis contre un faux psychothérapeute à Montpellier

Image d'illustration.

Image d'illustration. - LOIC VENANCE © 2019 AFP

La cour criminelle de l'Hérault a requis 18 années de réclusion à l'encontre d'un psychothérapeute autoproclamé, accusé de viols, d'abus de faiblesse et d'usurpation de diplôme, ce lundi 29 septembre.

Dix-huit années de réclusion ont été requises, ce lundi 29 septembre, à l'encontre d'un psychothérapeute autoproclamé, accusé de viols et d'abus de faiblesse à l'encontre de membres de "l'Athanor", communauté prônant le polyamour dont il était le dirigeant incontesté.

Dans son réquisitoire, l'avocat général, Jean-Luc Beck, a également réclamé que la peine à l'encontre de Jorge Martins Correia, 51 ans, soit assortie d'une période de sûreté de 12 ans et d'un suivi socio-judiciaire.

"Cet homme est un sociopathe qui s'avance masqué, drapé dans l'aura de la qualité, usurpée, de psychothérapeute", a estimé le représentant du ministère public au quatrième jour de ce procès devant la cour criminelle de l'Hérault.

Des viols sur ses clientes et ses belles-filles

Jorge Martins Correia est coupable, selon le magistrat, de deux viols sur une jeune femme ayant fréquenté régulièrement l'Athanor, dont une pénétration digitale commise "par surprise" pendant qu'il lui prodiguait un massage.

De même, selon Jean-Luc Beck, il a commis des viols sur ses deux belles-filles lorsqu'elles étaient mineures et est coupable de "corruption de mineure" sur sa propre fille.

Et même si l'accusé s'en défend, il a bien profité de la faiblesse des jeunes qui s'adressaient à lui alors qu'ils étaient "en souffrance" et que le groupe fonctionnait sous sa direction à la manière d'une secte dont il était difficile de sortir.

Certaines accusations reconnues

L'accusé, a aussi souligné le magistrat, a reconnu certains délits, comme l'usurpation des titres de thérapeute, des violences sur sa compagne et l'usage de stupéfiants (LSD, MDMA) qu'il faisait prendre à ses adeptes dans son appartement de Montpellier.

"Le portrait dressé par le ministère public est très noirci dans ce dossier", a plaidé en défense son avocate, Corinne Ferrer, selon qui l'accusation n'a pas démontré les faits de viols et d'abus de faiblesse qui lui sont reprochés. Pour les délits, qu'il a reconnus, elle a réclamé une peine "humaine".

"On n'est pas dans le registre de l'Ordre du Temple solaire", célèbre pour les suicides collectifs de ses membres survenus en France, Suisse et Canada, a souligné son second avocat, Wilfrid Jimenez, en écartant toute "emprise" de sa part sur ses adeptes.

Sabrine Mimouni