OGM: l'UE donne la liberté de choix aux Etats membres

Plan de maïs transgénique, image d'illustration. - -
Les gouvernements européens ont donné jeudi leur accord politique à un compromis qui laisse le choix aux Etats membres d'autoriser ou d'interdire la culture des OGM sur leur territoire.
"Tous les Etats, à l'exception de la Belgique et du Luxembourg, ont donné leur accord à ce compromis", a annoncé le ministre grec de l'Environnement, Ioanis Maniatis, dont le pays préside actuellement l'UE.
Le nouveau cadre permet à chaque Etat d'interdire la culture d'un OGM sur tout ou partie de son territoire pour des raisons autres que la santé et l'environnement, comme l'ordre public, l'aménagement du territoire ou la lutte contre la dissémination.
Les Etats membres anti-OGM ne pourront en revanche pas interdire le transit sur leur territoire des OGM autorisés.
Vers une "vague d'autorisation de cultures" dans l'UE?
L'accord ouvre désormais les terres de l'Union européenne à la culture des OGM, une mesure attendue par les semenciers depuis quatorze ans. "Le nouveau système garantit aux Etats la possibilité de choix, s'ils souhaitent cultiver ou non", a expliqué la ministre française de l'Environnement Ségolène Royal.
Cet accord politique est une étape dans le processus. Il doit encore être avalisé par le nouveau Parlement européen qui entre en fonction le 1er juillet.
Quatre OGM ont obtenu une autorisation de culture en UE, mais un seul est encore cultivé: le maïs MON810 du groupe américain Monsanto (dont la culture est interdite en France), qui a demandé le renouvellement de cette autorisation. Les autres, deux maïs (BT176 et T25) et la pomme de terre Amflora, ont été abandonnés. Mais six demandes de culture pour des OGM sont en attente d'une autorisation, dont le maïs TC1507 du groupe Pioneer.