Brest: La Marine détecte une "pollution maritime volontaire"

D'après le préfet maritime de l'Atlantique, la "pollution ne parviendra pas à la côte". - FRED TANNEAU / AFP
Une "pollution maritime volontaire" a été détectée par la Marine nationale mercredi au large du Finistère dans le sillage d'un vraquier qui a été dérouté vers Brest, a annoncé vendredi la préfecture maritime de l'Atlantique.
Il s'agit de "plusieurs dizaines de tonnes d'hydrocarbures déversés à la mer", a précisé le préfet maritime de l'Atlantique, le vice-amiral Emmanuel De Oliveira, lors d'une conférence de presse. Selon lui, ce dégazage volontaire, une pratique qui consiste à vidanger les eaux sales d'un navire, serait une "atteinte grave à l'environnement".
"Cette pollution ne parviendra pas à la côte", a-t-il cependant souligné, expliquant qu'elle se trouvait à plus de 300 km des côtes et qu'elle allait rapidement se dissoudre et disparaître en mer, en raison des conditions météorologiques sur place.
C'est lors d'un vol de surveillance dans la Zone économique exclusive (ZEE) française qu'un Falcon 50 a détecté cette nappe d'hydrocarbure dans le sillage du Thisseas, un vraquier de 225 mètres de long battant pavillon du Libéria. Le navire, en provenance de Saint-Pétersbourg, se dirigeait vers la Chine et se trouvait à environ 340 km au sud-ouest de la pointe de Penmarc'h.
Un procès-verbal de constatation a été rédigé par le commandant du Falcon 50 et transmis au procureur de la République du tribunal de Brest, spécialisé pour la répression des pollutions volontaires par hydrocarbures, qui a décidé l'ouverture d'une enquête. Le Thisseas, dont le capitaine est ukrainien, encourt une amende de jusqu'à 15 millions d'euros.